Anales de Sanidad militar. Publicacion mensual. Año III, nos 7 à 10. — Buenos-Ayres, in-80.

Das Rothe Kreuz. Organ der österreichischen patriotischen Hilfsvereine. T. XVII, no 5. — Wien in-40.

Le fonds Augusta ne s'augmentant plus, comme on sait, que des intérêts, le seul changement que nous ayons à signaler pour l'année 1900, c'est la réduction à 3 1/2%, à partir du 1er décembre, de l'intérêt qui nous était alloué au taux de 4% par l'établissement financier dans lequel ce capital est déposé.

L'association des établissements hospitaliers allemands de la Croix-Rouge a tenu son assemblée générale annuelle le 29 octobre 1901, à Magdebourg, sous la présidence du Dr Otius, de Cassel. Ce dernier présenta un rapport sur l'activité de l'association. Entre autres questions furent agitées celle de la création d'une caisse de retraite, qui ne parut pas encore assez élucidée pour être pratiquement résolue; celle de la formation technique des infirmières, suivie de l'expression du vœu qu'un manuel uniforme soit adopté; celle de leur développement et éducation morale, laquelle doit, selon M. von Wallmenich, de Munich, reposer sur les principes stricts d'une morale religieuse; celle de leur traitement et rémunération, etc. Dans une statistique des maladies survenues chez les sœurs, le Dr Sendler, de Magdebourg, constate que sur 1434 sœurs appartenant à 22 établissements, 341 sont tombées malades, ce qui représente une proportion de 24%. Une visite à l'asile pour garçons et jeunes filles tuberculeuses, installé par la Société patriotique des dames de la province de Saxe et élevé à la hauteur d'un établissement modèle, termina la réunion de 1901.

Si l'on peut dire qu'actuellement, en Allemagne, il n'y a pas de grande ville qui n'ait son-service sanitaire organisé et ne possède un matériel pour le transport des blessés, en revanche, dans les campagnes, il est loin d'en être ainsi, et souvent l'on se voit dans l'obligation de transporter des blessés dans des conditions très défavorables. Préoccupé de remédier à cette lacune et frappé de l'extension considérable du cyclisme, M. le Dr Hölder, de Ludwigshafen, a étudié le moyen d'utiliser les bicyclettes pour ce transport; celles-ci se rencontrent à peu près partout et offrent par leurs, pneumatiques un roulement plus doux qu'aucun autre véhicule Après plusieurs essais, le Dr Hölder est arrivé à un système qui paraît présenter le maximum d'avantages, ainsi que le font voir les figures ci-contre, dont l'examen donne une idée plus claire de l'invention que toute description que l'on pourrait en faire: les deux bicyclettes entre lesquelles vient se poser la civière sont unies l'une à l'autre par des éclisses et par des tiges creuses, arquées au milieu, et tenues à égale distance l'une de l'autre par des barres rigides s'appliquant à la hauteur des essieux.

Le Dr Wiesner, médecin de régiment en Autriche, se basant sur plus de 400 observations d'anesthésies au chlorure d'éthyle, conclut à l'utilité qu'il y aurait à adopter ce produit dans les services de santé en campagne.

Les recherches historiques sont à la mode, et la médecine veut en avoir sa part. Nombreux sont les mémoires qui surgissent, dans les différents périodiques médicaux, sur des recherches de ce genre, et nous avons à cet égard rencontré déjà fréquemment, dans la littérature médico-militaire, des travaux relatant l'activité des services sanitaires plus ou moins embryonnaires des siècles précédents.

Nous extrayons du rapport publié par la Croix-Rouge danoise, à l'occasion de ses 25 années d'existence, les passages suivants:

La Société danoise de la Croix-Rouge comptant, en 1901, vingtcinq années d'activité, le Comité central a trouvé qu'il y aurait intérêt à donner en quelques traits, dans notre rapport annuel, un aperçu de nos travaux pendant ce laps de temps.

En ce qui concerne plus particulièrement l'année qui vient de s'écouler, le Comité a la satisfaction de pouvoir communiquer au public que la princesse royale a daigné se charger du protectorat de toutes les sections de dames, le 4 janvier de cette année. C'est à elle, d'ailleurs, la princesse Louise de Danemark, qu'est due la première initiative en vue de la création de ces sections de dames. Celle de Copenhague a gagné beaucoup d'adhérentes. Elle compte maintenant 149 membres, dont les cotisations annuelles s'élèvent à environ 950 krones et elle a reçu des contributions à vie pour le total de 2,411 krones. Présidée par la comtesse C. A. Tramp, elle publie un bulletin. La princesse royale a daigné réunir autour d'elle les membres de l'administration de cette section et travailler, avec elles et d'autres dames, aux articles dont doivent être pourvus les dépôts.

La Croix-Rouge espagnole avait contracté des obligations envers toutes ses sœurs de l'étranger qui, lors des désastreuses campagnes d'outre-mer entreprises par l'Espagne, étaient venues à son secours avec une généreuse sollicitude; parmi celles-ci la Croix-Rouge portugaise a joué un rôle prépondérant.

L'expédition de la Société française de la Croix-Rouge en Chine, dont nous avons parlé déjà à plusieurs reprises, s'est embarquée le 7 juillet 1901 pour rentrer en France, sous la direction de ses chefs, M. de Valence et M. le vicomte de Nantois, et le 16 août elle arrivait à Marseille, où l'attendait une délégation du Conseil central.

De la condition des sociétés françaises de secours aux blessés sous le régime des conventions de Genève du 22 août 1864 et de La Haye du 29 juillet 1899, tel est le titre d'un ouvrage que vient de publier M. G. Colinet, Dr en droit, avocat à la cour d'appel de Paris. Son étude commence par un aperçu historique de ce qu'a été l'assistance volontaire avant la Convention de Genève; puis abordant l'examen de la Convention de Genève de 1864, amenée par la conférence internationale de 1863, l'auteur s'arrête un instant à constater l'exclusion volontaire des sociétés privées de secours du bénéfice de la neutralité; il y voit une sage réserve, les organes privés n'ayant alors qu'une existence imparfaite, sans relation officielle avec le gouvernement, mais il découvre cependant dans l'article 7 de la Convention une incursion dans le domaine de la protection des particuliers; il n'en reste pas moins, pour lui, que la Convention présente à ce sujet une grave lacune que de grands efforts ont tendu et doivent tendre à combler.

Les auteurs de ce volume, dont l'un tout au moins porte un nom qui n'est pas étranger aux lecteurs de ce Bulletin, se sont proposé d'esquisser ce qu'avait été dans l'histoire la profession des garde-malades du sexe féminin et d'examiner à travers les différents ordres et catégories, congréganistes, mercenaires, professionnelles et amateurs, ce qu'elle est devenue aujourd'hui.

Les lecteurs de ce Bulletin nous sauront gré de leur signaler la récente publication d'un excellent périodique, le Caducée, journal de chirurgie et de médecine d'armée, guerre, marine, colonies. Ce journal paraît deux fois par mois à Paris, sous la direction de M. le Dr Grandjux, rédacteur en chef, et de M. le Dr E. Laval, secrétaire de la rédaction.

La Croix-Verte française est une Société de secours aux militaires coloniaux. Elle est née de l'«Association Tonkinoise», fondée en 1888, par M. René de Cuers, et étend aujourd'hui son champ d'action à tous les militaires qui reviennent des colonies, sans ressources suffisantes, souvent malades, et brusquement rejetés dans la vie civile, sans position, sans argent, sans vigueur.

Le rapport de la Société italienne, présenté à l'assemblée générale du 3 juillet 1901, commence par rendre hommage à la mémoire du roi Humbert, qui avait toujours éprouvé une grande sympathie pour l'œuvre de la Croix-Rouge, et n'avait jamais cessé de favoriser son développement et d'aider à sa prospérité. Elle puisera dans son souvenir un encouragement et une force. Une couronne de bronze a été déposée sur sa tombe au Panthéon, comme un pieux hommage de la reconnaissance de la Croix-Rouge italienne. Les souverains actuels n'ont point failli d'ailleurs à continuer les traditions du défunt roi et ont immédiatement assumé le haut protectorat de la Société.

La Société italienne a recommencé cette année avec ardeur la lutte qu'elle avait, avec tant d'intelligence et d'ardeur, entreprise en 1900 contre la Malaria. L'absence de ressources disponibles eût cependant été cette fois-ci un sérieux obstacle à l'accomplissement de cette grande et belle tâche, si le roi ne lui avait fait généreusement parvenir une somme de 12,000 francs à cet effet.

Ainsi que le Délégué de la Croix-Rouge japonaise l'avait annoncé aux membres de la VIme Conférence internationale tenue à Vienne en 1897, notre Société devait célébrer à Tokio, en 1902, la fète du 25me anniversaire de sa fondation et y inviter les représentants des sociétés sœurs de tous les pays.

Un hommage mémorable vient d'être rendu à la Croix-Rouge par le Parlement norvégien, dans les attributions duquel rentrait, depuis peu, le soin de décerner l'un des grands prix annuels fondés par feu le Dr Alfred Nobel. Ce prix, d'une valeur de 208,000 francs était destiné à l'homme ou à l'institution «qui aurait fait le plus «ou le mieux pour l'œuvre de la fraternité des peuples, pour la sup- «pression ou la réduction des armées permanentes, ainsi que pour «la formation et la progression des congrès de la paix.»