L'essor démographique de l'Europe au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, amena les économistes européens à élaborer une théorie des rapports entre l'environnement, la population et la technologie, que de nombreux spécialistes des sciences sociales continuent aujourd'hui à appliquer aux problèmes de développement des sociétés primitives. La caractéristique fondamentale de cette théorie est qu'elle considère la tendance démographique comme un facteur d'adaptation : elle suppose qu'à un milieu donné correspond une certaine capacité de peuplement, cette capacité définie comme le nombre de personnes pouvant trouver de quoi se nourrir dans cette région sur la base du système de subsistance qui y prévaut.