Résumé

Les ouvrages ont tendance à traiter séparément de la succession et de l’homosexualité dans l’Islam, et ne mettent pas l’accent sur la liberté testamentaire et les droits de succession des homosexuels masculins (gays) et féminins (lesbiennes). Cet article montre que l’homosexualité, i.e. le fait d’avoir un rapport sexuel gay ou de consentir à un mariage homosexuel, au-delà de l’identification de l’orientation sexuelle, est interdite dans l’Islam en ce qu’elle constitue une zina (généralement l’adultère entre personnes hétérosexuelles). Les homosexuels ne correspondent pas tout à fait à cette définition, et le terme « homosexualité» ne figure pas dans le Coran (livre saint de l’islam). La zina est interdite dans le Coran, qui la considère également comme un crime hadd (crime contre Dieu qui entraîne une punition spécifique). Bien que l’homosexualité en elle-même ne soit pas traitée comme un obstacle à l’héritage en raison de la nature hétéronormative de la loi islamique sur la succession, les érudits religieux (oulémas) ont une croyance dominante (conservatrice) selon laquelle, lorsque les homosexuels défendent ouvertement des points de vue alternatifs (progressistes) en désaccord avec la position islamique, par exemple en les exprimant ou en écrivant à ce sujet, cela constitue une apostasie (ridda). L’apostasie, comme la zina, est un crime hadd. De plus, les apostats (murtads) ont quittéle cadre de l’islam. Ainsi, un imam gay sud-africain (clerc musulman) et son organisation gay inclusive ont tous deux été exclus de l’islam par un corps d’ulémas de la province du Cap occidental. Contrairement à la zina, l’apostasie est un motif de déchéance, et donc d’exclusion, de l’héritage.