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African Chiefs Today1: The Lugard Memorial Lecture for 1958

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

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It is a familiar fact that European rule in Africa has set in motion a radical change in African society. In some fields this has not been the result of any deliberate intention. In that of economic development, interest has generally been centred in the immediate problems of production, and the effects upon African institutions of the solutions that have been found for these have been neither planned nor even foreseen. But in the field of politics, European governments have been obliged to define their intentions towards the authorities whom they found already in existence, and here, in theory, there was a clear-cut choice from the start. Either the holders of power in the indigenous societies should be recognized, and utilized as part of an administrative structure of larger scale, or they should be disregarded–their authority be perhaps deliberately destroyed–and replaced by what M. Albert Sarraut once called ‘new and rectilinear architectures’. The British chose the first course, and this policy has now become inseparably associated with the name of Lugard. I believe that the forthcoming work by Miss Margery Perham will show that what has been called ‘Lugardism’ in the derogatory sense–I mean the insistence on maintaining traditional authority almost for its own sake–was not Lugard's own philosophy, but that of the successors who were in command during the period when he was away from Nigeria.

Résumé

DES CHEFS AFRICAINS AUJOURD'HUI

Aujourd'hui se termine l'époque où l'administration européenne pourrait efficacement gouverner l'Afrique par l'intermédiaire des chefs traditionnels. Il nous serait peut-être utile de considérer la position actuelle de ces chefs et la manière dont elle a été touchée, premièrement par leur incorporation dans le système administratif étranger, et plus tard par le rejet de ce système dans certains des territoires africains. L'idée qu'il serait possible de retenir un système d'autorité héréditaire, modifié dans ses méthodes et ses buts pour satisfaire la conception européenne de gouvernement, présuma que les sociétés africaines étaient statiques. En réalité, elles se sont beaucoup changées ces derniers temps. Mais c'est la totalité des forces nouvelles touchant à l'Afrique qui ont provoqué sur la position des chefs les modifications les plus fondamentales; bien plus que Faction des gouvernements européens qui cherchaient à purger des abus l'administration africaine. L'opposition à l'autorité des chefs est devenue une partie intégrale de la demande des Noirs de contrôler eux-mémes leur gouvernement.

Les chefs, en tant qu'individus, cherchent à retenir une position avantageuse en face des autorités nouvelles désireuses de réduire ou détruire leurs pouvoirs. Ils sont cependant des symboles, et bien que parfois ils représentent l'autorité étrangère rejetée, ils symbolisent souvent les aspirations authentiques de leur peuple. Ceci explique pourquoi à des époques difterentes les mêmes individus donnent lieu à des manifestations de sentiments totalement contraires. Aux yeux des Noirs les moins touches par la ‘civilisation’ ils constituent encore quelquefois le seul symbole national. De plus, certains petits groupes qui demandent l'autonomie trouvent en eux les points de ralliement, et ceci pose un problème très difficile aux gouvemements d'Afrique Occidentale qui sont en voie d'acquérir leur indépendance. Les reclamations de reconnaissance des chefs parmi les peuples tels les Ibo, depuis toujours considérés comme ‘démocratiques’, sont une manifestation de cette attitude.

Dans l'Union d'Afrique du Sud on a fait des chefs un symbole d'un tout autre genre. La tentative de renouveler leur autorité et de les transformer en chefs populaires est l'expression de la philosophie d'apartheid — la croyance que, dans la mesure oú les Blancs et les Noirs ont des différences inhérentes, le progrès africain ne peut avancer que dans les voies tracées par sa propre culture.

Il est évident que l'autorité héréditaire doit disparaître en Afrique comme partout ailleurs, mais pour ceux qui s'occupent actuellement du gouvernement, cette situation de conflit entre les chefs traditionnels et les chefs élus constitue un des plus gros problèmes à résoudre.

Type
Oration
Copyright
Copyright © International African Institute 1958

References

1 The 1958 Lugard Memorial Lecture was delivered by Dr. Mair in Brussels on 9 April 1958, on the occasion of the annual Meeting of the Executive Council of the Institute.