Hostname: page-component-78c5997874-j824f Total loading time: 0 Render date: 2024-10-31T14:44:20.204Z Has data issue: false hasContentIssue false

« La bottega e i lavoranti » : approche des conditions de travail des Ciompi

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Extract

La manufacture florentine de la laine au Bas Moyen Age a fait l'objet de recherches de grande envergure. Nous avons ainsi aujourd'hui de bonnes connaissances sur le chiffre d'affaires de certaines compagnies, sur les coûts de production, les prix d'achat et de vente des produits, l'étendue des relations commerciales et financières. Aussi des pas considérables ont-ils été faits vers la compréhension de l'organisation interne de la corporation, l'organisation de la production, la comptabilité des entreprises, l'essor et la crise de l'art de la laine, la figure du marchand-entrepreneur.

Summary

Summary

The world "Ciompi" brings to mind the actors in afamous "uprising" which took place in Florence in 1378. A rich literature grew up revolving around the event, initiated by its contemporaries; but the social, structural and original reasons which sparked it off remain little known.

Who were the people who dared rise up in revolt in "beautiful sweet" Florence? How did they Vive? In this article, the author examines the working conditions of thèse Florentine wool manufacturing laborers. In crossing an analysis of the accounts of a big wool manufacturer with the régulation sources and treatises on the art of woolmaking, certain characteristicsproper to thisgroup of workers can be brought out: their form of rémunération, and the rhythm and the technical and physical conditions of their work. As unqualified, interchangeable, massified, piece-work and hourly wage laborers, carrying out the most painful and répétitive of opérations, their fa te depended solely on productive necessities. And, what's more, they were scorned: Ciompi!

Type
Sociétés Médiévales
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1989

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

* Cet article est issu d'un mémoire qui a obtenu le prix 1988 du Diplôme de l'EHESS.

1. Principalement, A. Doren, Die Florentiner Wollentuchindustrie, Stuttgart, 1901 ; F. Meus, Aspetti delta vita economica médiévale (Studi nell'Archivio Datini di Prato), Sienne, 1962 ; H. Hoshino, L'arte délia lana a Firenze nel basso Medioevo : il commercio délia lana e il mercato dei panni fiorentini nei secoli XIII-XV, Florence, 1980. Pour une époque postérieure, R. De Roover, « A Florentine Firm of Cloth Manufactures », Spéculum, XVI (janvier 1941), pp. 1-33.

2. Ch. De La Roncière, Prix et salaires à Florence au XIVe siècle, Rome, 1982 ; R. A. Goldthwaite, The Building of Renaissance Florence, Baltimore-Londres, 1980 (trad. it., La costruzione délia Firenze rinascimentale, Bologne, 1984) ; G. Pinto, « Il personale, le balie e i salariati dell'Ospedale di S. Gallo di Firenze negli anni 1395-1406 », dans Ricerche storiche, IV (1974), pp. 113-168; id, « L'organizzazione del lavoro nei cantieri edili (Italia centrosettentrionale) », dans Artigiani e salariati. Il mondo del lavoro nell'Italia dei secoli XII-XV, Centro italiano di Studi di storia ed arte di Pistoia, Pistoia, 1984, pp. 69-101 ; D. Balestracci, « Li lavoranti non cognosciuti. Il salariato in una città médiévale (Siena, 1340-1344) », Bullettino Senese di Storia Patria, LXXXII-LXXXIII (1975-1976), pp. 67-157 ; Ph. Braunstein, « Les salaires sur les chantiers monumentaux du Milanais à la fin du XIVe siècle », dans Artistes, artisans et production artistique au Moyen Age, X. Barral I Altet, Paris, 1986, t. I, Les Hommes, pp. 123-132 ; id., « Les débuts d'un chantier : le Dôme de Milan sort de terre. 1387 », dans Pierre et métal dans le bâtiment au Moyen Age, Paris, 1985, pp. 81-102 ; C. Manca, Il Ubro di conti di Miguel Ca-Rovina, Padoue, 1969.

3. Cf. F. Meus, Aspetti…, op cit., p. 491 ss ; Ch. De La Roncière, Prix et salaires…, op. cit., p. 361 ss ; V. Rutenburg, Popolo e movimenti popolari nell'Italia del ‘300 e ’400, Bologne, 1971, p. 50 ss. Les investigations poussées de B. Dini dans la comptabilité Del Bene constituent à ce jour, à notre avis, la seule référence solide : B. Dini, « I lavoratori dell'arte délia lana a Firenze nel XIV e XV secolo », dans Artigiani e salariati, op. cit., pp. 27-68.

4. G. Brucker, Firenze nel Rinascimento, Florence, 1980, p. 44 ; R. De Roover, « A Florentine Firm… », art. cit., p. 22.

5. G. Villani, Cronica, G. Aquilecchia éd., Turin, 1979 p. 209 ; Archiviodi Stato di Firenze (dorénavant, A.S.F.), Estimo 306 (Sega del 1351/2) ; A.S.F., Catasto 1427 : listing aimablement fourni par Ch. Klapisch-Zuber (D. Herlihy et Ch. Klapisch-Zuber, Les Toscans et leurs familles. Une étude du Catasto florentin de 1427, Paris, 1978).

6. La première école, marxiste, est représentée par V. Rutenburg, Popolo e movimenti popolari…, op. cit., cf. en particulier pp. 25-88. La deuxième l'est par F. Melis, « Gli opifici lanieri toscani nei secoli XIII-XIV », dans Produzione, commercio e consumo dei panni di lana (XII-XVIII), Atti délia seconda settimana di studi, 10-16 aprile 1970, dell'Istituto Internaz. di Storia Economica F. Datini di Prato, Florence, 1976, p. 238.

7. V. Rutenburg, Popolo…, op. cit., p. 55.

8. F. Melis, Aspetti…, op. cit, p. 522.

9. R. De Roover a analysé les conditions de travail à Florence autour de 1400, en examinant principalement les doctrines sur le “juste prix” (de S. Thomas et Duns Scot à S. Antonin de Florence), la législation interne de plusieurs corporations (Lana, Calimala, Seta), l'investissement de capitaux dans la manufacture lainière (Medici, Datini) : R. De Roover, « Labour Conditions in Florence around 1400 : Theory, Policy and Reality », dans Florentines Studies, N. Rubinstein éd., Londres, 1968, pp. 277-313.

10. Statuto dell'Arte délia lana di Firenze, A. M. Agnoletti éd., Florence, 1968 ; A.S.F., Artelana, Statuti, 1361, 1428.

11. « Trattato dell'arte délia lana di Firenze », A. Doren éd, Die Florentiner Wollentuchindustrie, op. cit., pp. 484-493 ; « Trattato dell'arte délia lana di Ferrara », G. Ferraro éd., L'Arte délia lana in Ferrara nell'anno 1550, Ferrare, 1876.

12. A.S.F., Carte Strozziane, III série, 278, f° 1-94 : « Libro di Entrata e Uscita di Nicolo di Nofri Strozzi e Giovanni di Credi, 1386-1389 » (dorénavant : Strozzi-Credi).

13. « Trattato Ferrara », éd. cit., p. 45. Cf. aussi pp. 16, 22-25, 36, 44.

14. Le bilan de 40 mois d'activité sous la Ragione. E., fut de 48 860 florins entre les entrées et les sorties : Entrata, f° 3v, 7r, 10v-16v ; Uscila, f° 42r, 54v, 67v, 94v (florin arrondi à 74 sous). Pendant l'année 1388 (st. fl.), période où l'entreprise est en pleine activité, 146 pièces sont tissées par les tisserands et rendues à la bottega, ce qui place l'entreprise Strozzi-Credi aux premiers rangs de la manufacture florentine de la laine dans les années 80 du xive siècle (Cf. H. Hoshino, L'arte délia lana…, op. cit., p. 227).

15. «Trattato Firenze », éd. cit. Cf. aussi F. Melis, Aspetti…, op. cit., pp. 511-523; « Trattato Ferrara », éd. cit. Pour une époque postérieure, mais avant la révolution industrielle, cf. Duhamel DU Monceau, L'Art de la draperie, Paris, 1766 ; J. M. Chaplain, La chambre des tisseurs. Louviers, cité drapière, 1680-1840, Paris, 1984. Pour une terminologie des opérations, cf. G. De Poerck, La draperie médiévale en Flandre et en Artois. Technique et terminologie, 2 vols, Bruges, 1951.

16. Je dois renvoyer à mon travail : A. Stella, Sur les traces laissées par les Ciompi en révolte. Les hommes, les lieux, le travail, Mémoire de l'EHESS, Paris, 1987, pp. 114-119.

17. Pour Del Bene, cf. H. Hoshino, « Francesco di Jacopo Del Bene, cittadino fiorentino del Trecento », Annuario dell'Istituto Giapponese di cultura, IV (1966-1967), pp. 29-119, et p. 42.

18. R. Goldthwaite, La costruzione délia Firenze rinascimentale, op. cit., p. 242 ; Ph. Braunstein, « Les salaires sur les chantiers… », art. cit., p. 130 ss.

19. B. Geremek, Le salariat dans l'artisanat parisien aux XIIIe-XVe siècles, Paris, 1962.

20. Pour l'année 1388, l'entreprise Strozzi-Credi s'adressa à cinq maîtres-teinturiers. En même temps elle paye régulièrement les lavatori di Nofri di Filippone, di Andréa di Franceschino, etc., et les lavoranti di Sandro Basili ou di Francesco Busini (Strozzi-Credi, f° 47r-74r). Parmi les 20 tisserands auxquels elle s'adresse (14 hommes et 6 femmes) des différences considérables sont décelables : les femmes, par exemple, tissent les pièces de basse qualité, tandis que les gros tisserands, notamment les Allemands, travaillent la laine de meilleure qualité. Derrière ceux-ci, il y a certainement d'autres tisserands, membres de leurs familles ou dépendants ; par exemple Anichino di Cologna commence 2 pièces entre le 6 et le 13 juin, 2 autres entre le 24 et le 29 juillet, 3 entre le 5 et le 26 septembre (Ibid., f° 50v, 51r, 55rv, 58v, 59v, 60r). Sur les « nuances » de statut entre tisserands, cf. B. Dini, « 1 lavoratori…», art. cit., p 59 ss.

21. L'instabilité de l'emploi des manoeuvres est attestée dans tous les livres de comptes des grands chantiers. Cf. Annali délia fabbrica del Duomo di Milano, C. Cantu, Milan, 1887-1890, 8 vols, vol. 1-2, Appendice ; Libro de Obra y Fabrica de la Catedral de Toledo (1383-1600), Archivo de la Catedral, Tolède ; C. Manca, Il libro di conti di Miguel Ca-Rovina, op. cit., p. 99 ss ; D. Balestracci, « Li lavoranti non cognosciuti », art. cit., p. 108 ss.

22. Chez Strozzi-Credi, 176 fileuses reçoivent du travail (ou un salaire : cela dépend de quel côté on se situe) en 1387 ; 229 en 1388, dont la majorité avait déjà travaillé pour Strozzi l'année précédente. 36 en 1387, et 29 en 1388 sont veuves, soit, respectivement, 20,45 °/o et 12,66 % du total. Dans VEstimo de 1352, parmi les femmes chefs de ménage, 54 sont tisserandes et seulement 8 fileuses.

23. Sources : Strozzi-Credi, loc. cit. ; « Trattato Firenze », éd. cit. ; « Trattato Ferrara », éd. cit. ; F. Melis, Documenti per la storia economica, Florence, 1972 ; Ragguaglio délie nuove monete, pesi e misure mestriche italiane con le monete, pesi e misure toscane e viceversa, compilato da Giovanni Weber, Sienne, 1868.

24. Strozzi-Credi. Pour les pièces de signe « double étoile », par exemple, Anichino di Cologna touchait entre 11 et 23 lires, Gherardo entre 12 et 18, Ormanno Daci entre 12 et 20.

25. Comme les versements des salaires (” per suo salaro ») aux facteurs et disciples sont échelonnés sur l'année, nous avons estimé qu'ils correspondaient à une année de travail pour tous les facteurs et disciples présents dans la bottega en 1388 et qui figuraient aussi dans les paiements de l'année précédente et de la suivante.

Les paiements des facteurs employés sur l'année sont faits en plusieurs fois et renvoyés au libro fattori-quaderno discepoli avec la mention « per suo salaro ». Antonio di Bonsignore, fanciullo sopra i lavoranti (cf. f° 47r, 49v, 50v, 54v) est payé mensuellement aussi en 1387, où il gagne 1 florin par mois ; en 1388 il a donc bénéficié d'une augmentation. Les deux facteurs du cardage et du peignage, Antonio di Bonaccorso et Fruosino da Giobbole, sont payés à la semaine pour le travail accompli et renvoyés au libro lavoranli ; nous croyons alors pouvoir conclure que ces florins donnés una tantum le sont au titre d'une prime. Les fonctions sont celles attribuées par l'entreprise, décrites explicitement ici et là dans les carte. Soulignons celles qui regardent Antonio et Fruosino, cités chaque samedi : « A Antonio per scardassare pesi… », « A Fruosino per petti faldelle… », mentions suivies des paiements pour les deux opérations ; mais, l'argent (ou mieux le billon) est donné à Antonio et Fruosino pour eux et pour les lavoranti qui ont travaillé avec eux, en somme pour l'ensemble d'une équipe de peignage ou de cardage. Les mentions qui renvoient au libro fattori sont explicites : « A Antonio di Bonaccorso fattore degli ischardassieri, fiorini due chontanti » (20/6/88, f° 51v). Double bonheur dans ces primes au mérite : elles sont versées en monnaie d'or ou en lires à florin !

26. Strozzi-Credi, exemples : « A Fruosino per petti fald. 19 segnate 79** a soldi 10 l'una, 1 [ = lires].9 s. 10 » (f° 47v) ; « A Fruosino per petti fald.9 segn. 78G a soldi 8 l'una, 1.3 s. 12 » (f° 48v) ; «A Antonio per ischardassare pesi 341ibbre2segn. 17** asoldi 14il peso, 1.24d.8, pesi 81b. lsegn.l8G a soldi 13 il peso 1.5 s.6d.2, pesi 5 lb.l segn. (double S barré) a soldi 12 il peso 1.3 s.2 »(f 33r).

27. A. Stella, Sur les traces laissées par les Ciompi en révolte…, loc. cit., pp. 222-223, tableau XIX.

28. Nous sommes évidemment, ici, sur le terrain des hypothèses. En fait, si nous connaissons assez bien le marché du travail dans les villes flamandes ou à Paris, avec leurs places d'embauché et leurs façons de recrutement, pour Florence rien n'est connu sur ce sujet.

29. Les salaires annuels de Simone et Niccolô sont relativement fiables. Relativement, parce que, ne connaissant pas le temps de travail nécessaire à l'exécution de ces opérations, nous ignorons si, outre ce travail chez Strozzi, ils disposaient de temps pour une autre occupation ailleurs. Ceci, en dépit de l'interdiction formelle du Statut. A.S.F., Arte lana, Statuto 1361, lb. III, rubr. I, f°49.

30. Salaire de l'année 1388 : Simone, 1618 sous : 365 j. = 4,4 sous/jour ; Niccolô = 1096 sous : 365 j. = 3 sous/jour. Calculé en florins, leurs salaires seraient respectivement de 21 fl. 3 1. 4s, et 14 fl. 3 1(Change arrondi de l'année 1388 : 1 fl. = 74 sous).

31. « Temps de l'Église et temps du marchand », repris dans J. Le Goff, Pour un autre Moyen Age, Paris, 1977, pp. 46-65 ; « Le temps de travail dans la “crise” du xrv’ siècle : du temps médiéval au temps moderne », ibid., pp. 66-79.

32. Nous tenons à citer ici, dans ses propres termes, l'ouvrage remarquable de W. Kula, Les mesures et les hommes, Paris, 1984.

33. La littérature sur le changement du sens du temps est énorme ; nous nous limitons à quelques titres : J. Le Goff, Pour un autre Moyen Age, op. cit. ; K. Pomian, L'ordre du temps, Paris, 1984 ; Y. Renouard, Les hommes d'affaires italiens au Moyen Age, Paris, 1949, p. 190 ss ; A. Sapori, Studidistoria economica, Florence, 1967, vol. III, pp. 353-363 ; L. Mumford, Technique et civilisation, Paris, 1950, ler chap., « Le monastère et l'horloge » ; J. Gimpel, La révolution industrielle du Moyen Age, Paris, 1975, « La révolution silencieuse : l'horloge mécanique », pp. 141-160 ; C. M. Cipolla, Le macchine del tempo, Bologne, 1981.

34. Ici aussi, une littérature abondante : cf. M. Planchon, L'horloge, son histoire rétrospective, Paris, 1925 ; L. T. Belgrano, « Degli antichi orologi pubblici d'Italia, con aggiunte e notizie délia Posta di Genova », Archivio Storico Italiano, VII (1868), pp. 26-68 ; F. Berthoud, Histoire de la mesure du temps par les horloges, Paris, 1976 ; A. Simoni, Orologi italiani dal Cinquecento aU'Ottocento, Florence, 1965 ; G. Dohrn Van Rossum, « Regulating Working Hours and Time-Keeping Devices in the Middle Ages : an Addendum to Gian Carlo Del Vecchio's Contribution », Antiquarian Horology, XVI (1985), n° 5, pp. 949-953.

35. A.S.F., Provisioni, Registri, 40, f° 175 rv (20 nov. 1353). Agostino Lapini, chroniqueur florentin du XVIe siècle, confirme l'année : Diario fiorentino di Agostino Lapini dal 252 al 1596, G. O. Corazzini, Florence, 1900.

36. Une délibération de la Commune, prise après une pétition présentée « pro parte Johannis domini Francisci de Orologiis de Florentia », établit le contrat de travail de Giovanni qui doit « reaptare et manutenere (dicta orologia) ita et taliter quod decenter pulsentur ad oras ut moris est », A.S.F., Provisioni, Reg. 61, f° 26 rv (12 avril 1373). A. Simoni, soulignant l'absence de traces de travaux visant à adapter des cadrans extérieurs, se dit convaincu que ceux-ci n'apparaissent qu'au xve siècle : A. Simoni, Orologi italiani…, op. cit., p. 18 ss.

37. Sur les dimensions et l'importance conférée par les Florentins et le Gouvernement à cette « campana grossa », cf. A.S.F., Provisioni, Reg. 61, f° 55 v, 56 r (24 mai 1373) ; Ibid., Reg. 62, f 30 v (20 mai 1374). Le caractère d'événement citadin est souligné par deux chroniqueurs : « Diario del Monaldi », dans Istorie Pistolesi, Milan, 1845, p. 439 ; « Diario d'Anonimo fiorentino degli anni 1358 a 1389 », A. Gherardi éd., dans Cronache deisecoli XIII e XIV, Documenti di Storia Italiana, VI, Florence, 1876, p. 303.

38. Ce système fut changé et réglé « sur la façon française » seulement à la fin du XVIIIe siècle : M. Talbot, « Ore Italiane : the Reckoning of the Time of Day in Pre-Napoleonic Italy », Italian Studies, XL (1985), pp. 51-62 ; sur les motifs qui ont poussé les Italiens à changer le début de la journée d'horloge, cf. Riforma dei nostri orologi dimostrata ragionevole e comoda, Venise, 1797.

39. A. Simoni, Orologi italiani, op. cit., p. 27.

40. Le conservatore de l'horloge changea à plusieurs reprises au cours des 50 ans suivant son installation. Niccolo di Berardo, son constructeur, est remplacé par maître Giovanni di Pacino de Milan en 1358 (A.S.F., Provisioni, Reg. 45, fc 229 r ; 21 juin 1358), lequel, en son absence, laisse la place à Saluccio di Giovanni de la paroisse de S. Jacopo Oitrarno (Ibid., 46, f° 57 r, 25 oct. 1358 ;47, f° 33 v, 23 août 1359). En 1373 c'est au tour de Giovanni de messer Francesco (cf. n. 36), mais en 1374 la Commune rappelle son constructeur « Nicolaus olim Berardi populi sancti Frediani de FI. magister orologiorum (…) cum maiori prerogativa communis quam faceret dictus Johannes » (ibid., 62, f° 30 v, 20 mai 1374).

41. La définition est de J. Gimpel, La révolution industrielle du Moyen Age, op. cit., p. 141.

42. Giovanni Di Pagolo Morelli, Ricordi, V. Branca éd., Florence, 1969, respectivement pp. 177, 189, 195, 410, 425. Les mémoires de Morelli contiennent beaucoup d'autres exemples de ce genre : « A ore nove » (p. 183) ; « A ore 14 » (p. 337) ; « Tra le diciotto e le diciannove ore » (p. 358) ; « Tra l'otto e le nove ore » (p. 361) ; « Sabato notte, a ore sette e mezzo, vegniente la domenica » (p. 379) ; et aussi pp. 380, 402, 451, 452, 445, 455, 458, 459, 462, 542.

43. Bonaccorso Pitti, Cronica, Bologne, 1905, pp. 50, 107, 172 ; « Diario del Monaldi », éd. cit., pp. 429, 432, 434, 436, 438, 441, 443, 450 ; « Cronaca seconda d'Anonimo », dans Cronache e Memorie sul Tumulto dei Ciompi, op. cit., pp. 116, 118-120, 123 ; « Diario d'Anonimo fiorentino… », éd. cit., pp. 376, 381-383 ; « Cronaca di A. Acciaioli », dans Cronache e Memorie…, op. cit., pp. 31, 33 ; Lettres et souvenirs de F. di M. Datini, publiés par F. Melis, Aspetti…, op. cit., pp. 60, 101.

44. « Cronica fiorentina di Ser Naddo di Ser Nepo da Montecatini », P. Ildefonso Di San Luigi éd., Delizie degli eruditi toscani, XVIII, Florence, 1784 ; les passages cités sont respectivement aux pp. 50 17, 11, 12;

45. Et si on ne les entend pas, les contemporains les remarquent, étonnés : « Domenicha a di XXX [mars 1382] non c'ebe altra novità. Attendesi a grandissima guardia di di e di notte. Da venerdi in quà non sono sonate l'ore ne di di ne di notte » ; Aile bocche déliapiazza. Diaro d'Anonimo Fiorentino (1382-1401), A. Molho et F. Sznura éds, Florence, 1986, p. 42.

46. « Cronaca di A. Acciaioli », éd. cit., p 33.

47. Cf. C. M. Cipolla, Le macchine del tempo, op. cit., p. 25.

48. Sur la vaste gamme de segnatempo antérieurs à l'horloge mécanique, cf. E. Junger, Le traité du sablier, Paris, 1970.

49. Il libro degli affaripropri di casa di Lapo di Giovanni Niccolini de’ Sirigati, Ch. BEC éd., Paris, 1969 : « E nacque uno giovedi mattina, sonate le 12 hore forse d'una terza o circha » (p. 80) ; « In venerdi sera, sonate l'una ora e presso aile due a uno terzo d'ora » (p. 109).

50. G. Dati, Il libro segreto, Bologne, 1869.

51. « Trattato Firenze », éd. cit., respectivement pp. 488, 489, 490, « […] lascianvelo star dentro un ottavo d'ora… » (p. 489).

52. Ibid.,p. 493 : « […] fai bollire quanto un cavolo ».

53. Sur le change du florin, cf. Strozzi-Credi, f° 42 r, 54 r, 67 v, 94 v. Nous sommes étonnés de lire dans un article récent de Massimo D. Papi sur la conception du temps dans le monde du travail en Italie : « La precisione dell'orologio, la coscienza délia perfettibile scansione délie ore, ed essenzialmente lo stesso concetto di ora erano patrimonio degli scienziati, dei colti, di coloro che, comme Dante a guisa di filosofo mal grazioso non bene sapeva conversare coi laici […] ». Il se peut bien que nos marchands se soient désintéressés du débat sur le concept d'heure et qu'ils aient souvent mal compris les argumentations des philosophes, mais cela relèverait de la méconnaissance, sinon du mépris pour l'intelligence pratique que d'affirmer que la précision de l'horloge était patrimoine des savants, des gens cultivés et des intellectuels. L'affirmation est contredite par les sources : Acciaioli, Morelli, Datini, Pitti et l'artisan de l'horloge de Florence, Niccolô Berardi, n'appartenaient pas au milieu décrit par M. Papi, mais ils avaient cependant bien conscience de la « perfettibile scansione délie ore ». M. D. Papi, « La concezione del tempo nel mondo del lavoro in Italia », dans Lavorare nelMedioevo, Pubblicazioni del Centro di Studi sulla spiritualità médiévale, Todi, 1983, pp. 199-218.

54. Tout statut de corporation contient une rubrique dans laquelle sont indiquées les fêtes à respecter. Mais la Commune aussi et les tribunaux avaient une réglementation des jours fériés. Cf. A.S.F., Provision, Reg. 78, f° 71 r, 72 r (24 mai 1391).

55. En 1387 les jours fériés s'élèvent à 119 et un tiers. Chaque corporation pouvait faire varier, autour d'un bloc commun (les dimanches, Noël, Epiphanie, toutes les fêtes de la Vierge, Pâques, Pentecôte, etc.), le nombre de jours fériés que ses membres devaient respecter. Le statut de l'Art de la laine de 1317-1319 (éd. cit., pp. 154-156) énumère les fêtes établies par la corporation, mais n'indique pas le jour précis sur lequel tombe la fête de chaque saint. Que savons-nous du jour de la Saint Victor à la fin du xrve siècle ? Heureusement, le statut de 1361 supplée à cette ignorance : A.S.F., Arte lana, Statuto 1361, lb. II, rubr. XLVI, f° 47-48. Le statut de 1428 (A.S.F., Arte lana, Statuti, fasc. 7, lb. II, rubr. XIII, f° 55-56), qui reprenait probablement une délibération de la Commune du 26 octobre 1390 (A.S.F., Provisioni, Reg. 79, f° 239 v-240 r), prévoyait aussi un tiers de journée fériée le jour d'entrée en fonction du Priorat, et un autre tiers pour l'entrée des Gonfaloniers de Compagnie (tous les deux mois). Ne sachant pas si cette disposition était en vigueur avant 1390 (il est cependant probable que non) nous l'avons écartée de nos calculs. Nous avons reconstitué le calendrier de 1387 et 1388 à partir de G. Cappelli, Cronologia perpétua, Milan, 1930.

56. Statuto Arte lana 1317-1319, éd. cit., lb. II, rubr. L ; lb. III, rubr. XII, XL, XLII.

57. Ibid., lb. III, rubr. XL, pp. 176-177.

58. Ibid., lb. III, rubr.XLII, p. 178. La réglementation du début, de la fin et des pauses de travail, paraît avoir été commune à nombre de secteurs productifs, et cela à l'échelle européenne, entre la deuxième moitié du xme et la première moitié du xivc siècle. Signe manifeste d'une sensibilité commune, qui dépassait frontières et murs d'enceinte. Cf. B. Geremek, Le salariat dans l'artisanat parisien, op. cit., pp. 61, 62, 78-85, 91-94 ; G. Fagniez, Documents relatifs à l'histoire de l'industrie et du commerce en France, t. I et II, Paris, 1898-1900, t. I : doc. n” 200, 202, 204, pp. 220, 231, 232 ; t. II : doc. 26 ; G. Espinas et H. Pirenne, Histoire de l'industrie drapière en Flandre, Bruxelles, 1906, t. I : doc. pp. 13, 194, 620, 621 ; t. II : doc. pp. 64, 103, 106, 230-232. Beaucoup d'informations sur le sujet dans Ch. Patart, Les cloches de Namur, Fosses et Tournai au bas Moyen Age : recherche sur l'histoire de l'information de masse en milieu urbain, Bruxelles, 1976.

59. Statuto Arte lana 1317-1319, éd. cit., lb. IV, rubr. XXIII, p. 198. La finalité et le fonctionnement de ces cloches devaient être semblables à celles des cloches des ouvriers du Nord de l'Europe et de Venise. Cf. G. Espinas et H. Pirenne, Histoire de l'industrie…, op. cit., pp. 620- 621 ; S. Polica, « Il tempo di lavoro in due realtà cittadine italiane », dans Lavorare nel Medioevo, op. cit., pp. 35-64, 51.

60. Federigo, Tommaso, Guasparre, Pace se sont succédé à la scella délia palmella ; pendant leurs semaines d'absence au cours des années 1387-1388, l'entreprise a recours, comme suppléants, à d'autres travailleurs de la bottega. Pendant seulement trois semaines, l'ouvrier préposé à cette opération a reçu l'aide de compagnons (ex. « A Tommaso e chompagni… », Strozzi-Credi, f° 59 v). Entre 1386 et 1388, le salaire journalier a changé quatre fois : Federigo, qui avait travaillé jusqu'au 6 février 1386 à 10 sous par jour voit abaisser son salaire à la reprise de cette opération deux mois plus tard (f° 28 v). Probablement suite à cette réduction de salaire, Federigo quitte la place, remplacé par Tommaso qui commence à 7,5 pour, un mois après, obtenir une augmentation à 8 sous (f° 31 r) et, au bout d'un an de travail, passer à 9 sous (f° 57 r). Nous avons calculé le nombre de jours de travail en divisant le paiement hebdomadaire par le salaire journalier. Giovanni, divettino, a toujours travaillé, hormis quelques semaines, avec des compagni, pour un salaire de 10 sous par jour (f° 40 v). Ce salaire lui est attribué en tant que chef d'équipe : pendant les deux semaines de son absence, du 2 au 16 novembre 1387, Francesco Aretino, un compagno qui le remplace, ne touche en effet que 7 sous par jour (f° 39 r). Hormis les semaines pendant lesquelles Giovanni a travaillé seul, nous n'avons pu calculer les jours de travail comme supra, mais nous avons dû nous contenter de prendre pour base les jours ouvrables prévus par le statut de 1361 (cf. n. 55).

61. Nous parlons de salaire réel puisque la multiplication du salaire journalier par un nombre de jours de travail théoriques ne peut être considérée que comme une hypothèse, étant donné la flexibilité qui caractérise le temps de travail dans la manufacture lainière. Une hypothèse par ailleurs fausse si l'on prend comme référence les jours ouvrables du xxe siècle : « Considerando 300 giorni lavorativi, il salario annuo sarebbe… ». F. Melis, Aspetti…, op. cit., p. 491, n. 6, p. 492, n. 2.

62. Nous avons choisi 12 mois consécutifs pendant lesquels Tommaso a travaillé seul, excluant évidemment ses deux semaines d'absence. Précisément, ses revenus totalisent 1 819 sous et 10 deniers : au change de 74 sous pour 1 florin, cela donne 4,98 sous par jour.

63. Au change de 74 sous pour 1 florin.

64. B. Dini, « I lavoratori… », art. cit., p 45 ss ; F. Melis, Aspetti…, op. cit., p. 492 et 522.

65. B. Dini, ibid., pp. 46-48.

66. Ibid., p. 52.

67. B. Geremek, Le salariat dans l'artisanat parisien, op. cit., p. 93.

68. G. Fagniez, Documents relatifs à l'histoire de l'industrie et du commerce en France, op. cit., t. II, doc. n 60, pp. 135-144.

69. Ibid., p. 140.

70. Ibid., p. 142.

71. Ibid., p. 143.

72. Cf. A. Stella, Sur les traces…, loc. cit., tabl. XIX, XXII, XXIII;

73. Annali délia Fabbrica del Duomo di Milano, éd. cit., vol. I, Appendice, p. 318, 30 avril 1418.

74. Avant la commission pour une petite horloge de 24 heures, d'environ 80 cm de hauteur, la carrière de Gandoglia avait déjà été dotée de marque-temps pour la demi-heure. Ibid., p. 79, juillet 1392. Sur Florence, cf. R. Goldthwaite, La costruzione délia Firenze rinascimentale, op. cit., p. 410.

75. « Ciompi, preso tal nome dalla più bassa gente, che lavora Parte délia lana all'esercitio, che la pettina e ugne e aconciala da poterla filare, onde mentre che lavora se ne sta rinchiusa in certe stanze quasi ignuda, tutt'unta e imbrattata de’ colori délia lana. Cosi Ciompi non vuol significar altro che tutto unto e imbrattato e malvestito », « Cronaca di A. Acciaioli », éd. cit., p. 13.

76. Cf. H. Hoshino, L'arte délia lana…, op. cit., p. 238.

77. Ibid., pp. 207, 227-229, 231, 283 : nombre et répartition des botteghe de l'art de la laine. Cf. aussi StatutoArte lana 1317-1319, éd. cit., lb. II, rubr. XIII et XXI.

78. C. Daffis-Felicelli, Le popolo San Lorenzo, thèse de 3e cycle, Aix-en-Provence, juin 1983, p. 495 ss.

79. Dans le statut de 1317 on parle de « apotheca vel domus » (éd. cit., lb. II, rubr. XIII, pp. 107-108 ; lb. III, rubr. XL, p. 176). Dans un contrat de location, il est question d'une « apotheca cum fundaco et mostra et subpalco ad tenere battitores », cité par Ch. De La Roncière, Florence centre économique régional, Aix-en-Provence, 1976, livre IV, p. 63. F. Melis, Aspetti…, op. cit., p. 520, n. 6, cite le paiement, par la Compagnie de Piero di Giunta e Francesco di Matteo Bellandi, de « la pigione délia bottea e del palcho de’lavoranti ». La Compagnie Del Bene louait en 1355 une « bottegha in San Martino ove faciamo isciegliere, a lato a la chasa de’lavoranti », Il libro bianco dell'arte délia lana di Francesco di Jacopo Del Bene e di Stoldo di Lapo Stoldi (1355-1371), H. Hoshino éd., « Francesco di Jacopo del Bene, cittadino fiorentino del Trecento », art. cit., pp 69-71.

80. « Trattato Firenze», éd. cit., pp. 487 et 491.

81. Ibid., p. 487.

82. Cf. les inventaires des botteghe Datini (F. Melis, Aspetti…, op. cit., p. 470) et Del Bene (B. Dini, « I lavoratori… », art. cit., p. 42).

83. « Trattato Ferrara », éd. cit., p. 21. Le traité est plein de fleurs de ce style, la méfiance visà- vis des travailleurs laissant parfois la place à la haine explicite.

84. Cf. note 82 ; Strozzi-Credi, Uscita 1388.

85. Strozzi-Credi, Uscita 1388 : nous avons compté tous les facteurs, disciples, enfants présents toute l'année, un seul comptable, aucun stamaiolo : dépendant directement de la bottega, ces derniers exécutent leur tâche principalement à l'extérieur et leur durée de travail ne nous est pas connue. Nous aurions pu faire une moyenne estimative, mais nous préférons nous en tenir à un minimum sûr. Pour une comparaison avec le nombre de facteurs chez Del Bene (une dizaine en moyenne), cf. H. Hoshino, « Francesco di Jacopo Del Bene… », art. cit., pp. 41-42.

86. « Li lavoranti non cognosciuti » sont ainsi appelés dans le « Statuto dell'Arte délia lana di Siena », F. L. Polidori éd., dans Collezione di opère inédite o rare dei primi tre secoli délia lingua, vol. I, Bologne, 1863, p. 291.

87. A.S.F., Arte lana, 42, f° 117, 7 mars 1351, cité par A. Doren, Die Florentiner Wollentuchindustrie, op. cit.

88. F. Melis l'a relevé à plusieurs reprises chez Datini. Cf. Aspetti…, op. cit., p. 463. Chez Strozzi, un cas est assez significatif : Fruosino (facteur des peigneurs travaillant au rendement), pendant les deux premières semaines de juin 1389, remplace Pace, absent, à la scella délia palmella, opération payée au temps, en touchant exactement le même salaire que Pace (Strozzi- Credi, f° 78 v).

89. Ce concept figure dans la comptabilité du chantier de la Chartreuse de Pavie. Ph. Braunstein, « Les salaires sur les chantiers monumentaux du Milanais… », art. cit., p. 126. Nous partons du principe, constaté aussi par notre expérience personnelle, qu'un chef de chantier connaît le temps nécessaire à l'exécution d'une tâche ; il y est aussi obligé pour pouvoir organiser la séquence des travaux. Dans une bottega de la laine il devait en aller de même.

90. Nous avons attribué à Giovanni, qui touche 10 sous par jour, un salaire de 29 florins, calculé sur sa présence constante pendant les 219 jours de l'année d'exercice de la divettatura. Un compagno, Francesco Aretino, qui remplace Giovanni pendant ses deux semaines d'absence en 1387, touche 7 sous par jour (cf. note 60). Si nous prenons ces informations comme fondant l'écart salarial entre le chef et les compagnons, nous obtenons pour l'année 1388 les résultats suivants : Giovanni : 219 jours de travail pour un total de 2 190 sous ; Compagni : 191 jours de travail (déduction faite des 28 jours où Giovanni a travaillé seul) pour un total de 5 365 sous. A 7 sous par jour, cela signifie 766,42 jours de travail effectués par les compagni, soit une moyenne de 4 compagni présents sur l'année (766,42 : 191 = 4). Un compagno qui aurait travaillé chaque jour à la divettatura aurait gagné dans l'année 18 florins.

91. Dans ce calcul hypothétique, nous attribuons un salaire annuel de 30 florins aux contremaîtres et de 18 florins aux lavoranti ; La riveditura, même si elle est exercée dans la bottega, venant après le tissage, était inscrite au libro tessitori ; les salaires globaux de l'année 1388 pour cette opération furent de 145 florins et 11 sous.