Le droit international humanitaire, dont le but est d'atténuer les maux de la guerre, a été, dès son origine, étroitement lié aux médecins et à tous ceux dont la mission est de guérir — la plus noble des professions. En effet, ce droit a pris naissance pour parer aux insuffisances des services de santé des armées et protéger les blessés de guerre. Depuis lors, il a débordé largement ce cadre et a étendu sa sauvegarde et sa sollicitude aux diverses victimes des conflits et aussi, en temps de paix, aux victimes de la vie: les malades. Mais il y avait à sa base un élément essentiellement sanitaire, qui a subsisté dans une partie importante de ce droit, que certains appellent «droit médical».

Dès la création de la Croix-Rouge, l'intérêt de ses fondateurs s'est porté sur l'amélioration des équipements sanitaires militaires; cette préoccupation est demeurée celle du Mouvement pendant de nombreuses années (1863–1925). Plus tard, l'attention s'est tournée vers la standardisation de ces équipements (1925–1934). Dans une troisième phase, la Croix-Rouge s'est attachée à l'étude et au développement du matériel sanitaire militaire (1934–1938).

Dans le but de rationaliser l'envoi des médicaments et du matériel médical dans les actions d'urgence, les responsables médicaux du CICR et de la Ligue ont envoyé aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge la lettre circulaire suivante, qui définit de façon précise les règies à respecter et donne des conseils pratiques sur le choix et le conditionnement des médicaments destinés aux actions de secours d'urgence.