En juillet 1933, quelques amis de la Croix-Rouge internationale, se trouvant à Genève pour d'autres tâches, se réunirent, un soir, en une «table ronde», très officieuse, et examinèrent ce que pourrait faire la Croix-Rouge dans son rôle de rapprochement des peuples, à une période où les nationalismes deviennent de plus en plus étroits.

Le brassard blanc à croix rouge, signe distinctif du personnel protégé, n'a pas généralement donné lieu à discussion. Il courait moins que la croix rouge elle-même le risque d'être imité ou abusivement utilisé. Seule la question de son port, c'est-à-dire des circonstances dans lesquelles il pouvait légitimement être porté, nécessitait une réglementation. C'est donc plutôt la question d'identification ou légitimation qui importe: il ne faut pas que le pavillon couvre une marchandise qui n'a pas le droit d'être couverte; il faut, autrement dit, que le brassard blanc à croix rouge soit une désignation honnête et loyale, qu'il ne soit porté que par les sanitaires qui y ont réellement droit.