L'introduction d'un système de rapports d'auto-évaluation contribue à la mise en œuvre des accords intemationaux. Les rapports d'auto-évaluation établis par les Etats foumissent des informations sur l'entrée en vigueur et la mise en application d'un traite. Le fait qu'un Etat établisse un rapport d'auto-évaluation signifie que cet Etat contrôle la manière dont il met lui-même en application, sur son territoire, les dispositions d'un accord international. Il arrive que ces rapports soient communiqués à une instance intemationale chargée d'exercer un controle ou à un secrétariat technique.

A l'origine du droit international humanitaire moderne — dit «droit de Genève» — se trouvent à la fois, comme chacun le sait, l'œuvre accomplie par Henry Dunant en juin 1859 pour relever et secourir, en toute impartialité, les soldats blessés abandonnés sur le champ de bataille de Solférino et les propositions contenues dans l'ouvrage intitulé Un souvenir de Solférino que Dunant devait publier quelque temps plus tard.

Le problème de la coordination des opérations humanitaires lors des situations d'urgence provoquées par les conflits n'est pas nouveau. Le sujet a déjà été maintes fois abordé dans de nombreux séminaires, tables rondes, déclarations et publications. La plupart sont parvenus à la conclusion logique qu'une coordination plus étroite s'imposait entre les acteurs de l'humanitaire, que l'argent devait être dépensé le plus efficacement possible et que de nouveaux organes de coordination devaient être créés pour éviter toute perte d'énergie lors des opérations.

Le réveil du Mexique après la nuit de la Saint-Sylvestre, le 1er janvier 1994, est on ne peut plus brutal. C'est en effet la date choisie par un mouvement de guérilla jusqu'alors inconnu, l'Ejército Zapatista de Liberatión National (Armée zapatiste de Libération nationale) pour lancer une offensive simultanée sur quelques agglomérations d'un Etat du sud-est mexicain, le Chiapas. Et surtout, sur son bijou, fréquenté par de nombreux touristes: San Cristóbal de Las Casas.