Depuis que la Conférence internationale des droits de l'homme, réunie à Téhéran en avril et mai 1968, a adopté à l'unanimité la Résolution no XXIII sur les droits de l'homme dans les conflits armés, le respect de ces droits a pris un caractère d'actualité qui s'est d'ailleurs intensifié. Mais il n'est pas besoin de connaître profondément la question pour se rendre compte que le problème est, bien entendu, beaucoup plus ancien. On peut dire sans risquer de se tromper que l'idée des droits de l'homme — bien que sous un autre nom peut-être — est à l'origine de toutes les initiatives prises, depuis la Conférence de Bruxelles en 1874, en vue de codifier le droit de la guerre.

La Croix-Rouge internationale est une collectivit–é formée de trois éléments. Le plus ancien est le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), fondé en 1863 par cinq personnalités genevoises à la suite de la publication du livre d'Henry Dunant: Un Souvenir de Solférino. Le second él–ment est constitué par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge, du Croissant-Rouge dans les pays musulmans, du Lion-et-Soleil-Rouge en Iran. Ces Sociétés sont au nombre de 114. Il ne peut y en avoir qu'une par pays. (Il existe en Israël une société de secours analogue à une Société de la Croix-Rouge. Mais elle n'a pu encore ≖tre accueillie au sein de la Croix-Rouge internationale, car elle utilise un emblème particulier — l'étoile juive — que les Conférences internationales n'ont pas admis). Enfin il y a la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, créée en 1919, qui groupe l'ensemble des Sociétés nationales. Elle a aussi son siège à Genève. Ses tâches sont différentes de celles du CICR, mais les deux institutions sont liées par un accord et collaborent étroitement dans certains cas. Le CICR coopère aussi fréquemment avec les Sociétés nationales, qui entretiennent des relations directes avec lui.

S'il faut préciser l'objet du droit médical, on peut facilement constater que c'est l'acte médical. Celui-ci, propre au médecin, doit être défini par le juriste. Le médecin est déabord celui qui guérit. Toute l'action médicale —o c'est un truisme que de le dire — vise à protéger et à conserver la vie humaine jusqu'à ses plus extrêmes limites. Quotidiennement confronté avec la souffrance et la mort de ses semblables, le médecin se trouve, qu'il le veuille ou non, en tant que technicien privilégié, au centre déun problème qu'il serait illusoire de vouloir ignorer.

L'évolution des soins infirmiers et du rôle même de l'infirmière est d'autant plus sensible à l'heure actuelle que le concept de santé et les besoins sanitaires de l'individu et de la collectivité ont beaucoup varié. Comme l'indiquait la directrice de l'école de Cadres de la Croix-Rouge française, les tâches de l'infirmière ne se limitent plus seulement aux soins dits techniques (pansements, piqûres, etc.) mais veulent répondre à tous les besoins humains dans le domaine de la santé. En raison de cette situation, un des problèmes essentiels demeure la relation qui s'établit entre l'infirmière et la personne malade. C'est bien en l'évoquant qu'on comprend le mieux l'originalité de la fonction d'infirmière, car une interrogation est sous-jacente à la vie de l'infirmière; cette relation est-elle une fin ou un moyen?

Une étude récente examine ce problème, et nous devons à la Revue de l'infirmière de pouvoir la reproduire ci-après (Réd.).

Depuis quelques années, dans différentes associations de presse, on se préoccupe du sort des journalistes qui, afin de recueillir les informations dont ils ont besoin pour exercer leur profession, se rendent dans des territoires ou se déroulent des hostilités. A plusieurs reprises, des groupements professionnels ont consulté le CICR sur les moyens qui pourraient être envisagés pour améliorer la situation actuelle.

En décembre 1969, nous présentions id même le premier volume de la « Collection de l'Institut Henry-Dunant » qui contenait Un Souvenir de Solférino et des textes inédits de Dunant groupés sous le titre général de L'Avenir sanglant. Cette collection s'enrichit aujour d'hui d'un nouveau volume intitulé Mémoires, que l'lnstitut Henry-Dunant édite en français, conjointement avec les Editions de l'Age d'homme, à Lausanne. Le texte en a été établi et présenté par le professeur Bernard Gagnebin, doyen de la Faculté des Lettres de l'Université de Genève, qui s'est chargé de faire un choix parmi les manuscrits — 102 cahiers — retrouvés dans trois caisses déposées à la Bibliothèque publique et universitaire de Genève. Besogne aussi difficile que délicate puisque, comme l'écrit lui-même M. Gagnebin dans une substantielle introduction, « les Mémoires d'Henry Dunant ne se présentent nullement comme un texte continu, comme une œuvre achevée. Nous les avons reconstitués en puisant leurs matériaux dans plus de trente cahiers différents et nous les avons subdivisés en trentequatre chapitres ».

Le terme «secours matériels» désigne l'aide si considérable qu'apportèrent les Sociétés aux soldats blessés et malades des pays belligérants. Cette assistance comprenait léenvoi de médicaments et d'équipement médical et sanitaire, de vêtements, de linge, de couvertures et de vivres.