Hostname: page-component-76fb5796d-wq484 Total loading time: 0 Render date: 2024-04-25T10:16:52.942Z Has data issue: false hasContentIssue false

Diderot Et Roger De Piles

Published online by Cambridge University Press:  02 December 2020

Par Gîta May*
Affiliation:
Columbia University New York, N. Y.

Abstract

While it has recently been established (thanks to the records of the Bibliothèque du Roi, now the Bibliotheque Nationale) that Diderot read a major treatise by Roger de Piles, the influential seventeenth-century art critic and theorist, as early as 1748, the nature and extent of Diderot's indebtedness to his predecessor have not yet been fully explored. Internal evidence, as well as direct and indirect references, reveal the impact of Roger de Piles on Diderot's ideas concerning composition, design, and color. Roger de Piles was the first French art critic to take an uninhibited delight in light and color and to attempt to render, through a bold use of concrete and technical terms, the freshness and vividness of his impressions. In this respect, too, he is an important precursor of Diderot, for the latter frequently borrowed especially apt expressions and images from the writings of Roger de Piles. Articles in the Encyclopedia devoted to the fine arts also confirm the high esteem in which de Piles was held by eighteenth-century artists and connoisseurs. Diderot and his contemporaries recognized above all de Piles's expertise in practical matters concerning the artist's craft. Even though Diderot departs from de Piles in his preoccupation with the moral message of a work of art, he shares with his predecessor a spontaneous appreciation of the exuberant forms, the animated scenes, the down-to-earth realism that characterize the Dutch and Flemish schools of painting. The sketch, as an art form more revelatory of a painter's inner spirit and genius than the more finished product, was the subject of several key remarks by de Piles which Diderot, in turn, amplified and developed in his critical essays. And it was in the writings of de Piles that Diderot found some of his most telling arguments against artificiality and mannerism in art and against an unquestioning adherence to doctrine and dogma. (In French)

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Modern Language Association of America, 1970

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Note 1 in page 444 Voir Ferdinand Brunot, Histoire de la langue Jrançaise des origines à 1900, tome vi, Le Dix-Huitième Siècle, première partie, fascicule deuxième, section iii, “La Langue de la peinture” (Paris: Armand Colin, 1930); Gita May, Diderot et Baudelaire, critiques d'art, ch. v, “Peinture et langage: Méthodes de description,” 2“' éd. (Genève: Droz, 1967); Michael T. Cartwright, ”Diderot et l'expression: un problème de style dans la formation d'une critique d'art,“ Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, éd. Th. Bestcrman (Genève: Institut et Musée Voltaire, 1967), LV, 345–359.

Note 2 in page 444 Œuvres complètes de Diderot, éd. J. Assézat et M. Tourneu.v (Paris: Garnier, 1875–1877), xii, 125; Diderot, Œuvres esthétiques, éd. P. Vernière (Paris: Garnier, 1959), p. 813. Toutes les citations des essais théoriques de Diderot sur la peinture seront faites d'après ces deux éditions, qui seront ci-après identifiées par les sigles A-T. et V. Les citations des Salons seront faites d'après A-T. et l'édition Jean Seznec et Jean Adhémar dont le dernier volume, que nous devons à Jean Seznec, vient de paraître: Diderot, Salons, vol. i: 1759, 1761, 1763; vol. ii: 1765; vol. iii: 1767; vol. iv: 1769, 1771, 1775, 1781 (Oxford: Oxford Univ. Press, 1957–67). Ci-après cette édition sera identifiée par les sigles S-A. pour les trois premiers volumes et S. pour le quatrième volume.

Note 3 in page 445 Voir Gazette des Beaux-Arts (avril 1960), pp. 225–232.

Note 4 in page 445 “Le ‘Musée’ de Diderot,” Gazette des Beaux-Arts (mai 1960), p. 343.

Note 5 in page 445 Voir “L'Initiation artistique de Diderot,” p. 230 et n. 26.

Note 6 in page 445 Voir Jean Seznec, Introduction aux Salons, S-?., i, 18–19, et du même auteur, Introduction, Diderot, Sur l'art et les artistes (Paris: Hermann, 1967), pp. 9–10. Voir aussi Gita May, Diderot et Baudelaire, critiques d'art, pp. 47–53. Pour plus de détails sur les rapports entre Diderot et Wille, cf. Proust, “L'Initiation artistique de Diderot,” p. 225, et le Salon de 1765, où Diderot fait allusion à cette cohabitation, A-T., x, 320; S-A., n, 127.

Note 7 in page 445 Voir André Fontaine, Les Doctrines d'art en France de Poussin à Diderot (Paris: H. Laurens, 1909), Wladislaw Folkierski, Entre le classicisme et le romantisme (Paris: Champion, 1925), Manlio D. Busnelli, Diderot et l'Italie (Paris: Champion, 1925), pp. 197–200. Pour l'influence de Hagedorn, voir Paul Vernière, “Diderot et Hagedorn,” Revue de Littérature Comparée (avril-juin 1956), pp. 239–254, et Friedrich Bassenge, “Diderots Pensées détachées sur la peinture und Hagedorns Belrachtungen iiber die Malerei,” Germanisch-romanische Monatsschrift, xvii (1967), 254–272. Pour l'influence de Burke, voir Gita May, “Diderot and Burke: A Study in Aesthetic Affinity,” PMLA, Lxxv (1960), 527–539. Pour l'influence d'autres théoriciens, voir aussi l'Introduction de Paul Vernière à l'article Beau, dans son édition des Œuvres esthétiques de Diderot, pp. 387–389 (ainsi que les commentaires et notes) et l'édition critique de la Lettre sur les sourds et muets présentée par Paul Hugo Meyer, Diderot Studies, vii, éd. Otis Fellows (Genève: Droz, 1965).

Note 8 in page 445 Jacques Proust, “Diderot et la physiognomonie,” Cahiers de l'Association internationale des Études Françaises (1961), xiii, 317–329.

Note 9 in page 446 Roger de Piles fut un e'crivain d'art prolifique. Nous ne citerons donc ici que ses ouvrages les plus importants: Art de peinture de C. A. Du Fresnoy, traduit en françois avec des remarques nécessaires et très amples et augmenté d'un dialogue sur le coloris (Paris: Nicolas Langlois, 1673), la première édition (1668) de cette traduction du traité latin de Dufresnoy, De arte graphica, n'a pas les Remarques; Dialogue sur le coloris (Paris: Nicolas Langlois, 1699); Abrégé de la vie des peintres (Paris: Langlois, 1699); Cours de peinture par principes, avec une balance des peintres (Paris: Jacques Estienne, 1708). L'autorité de Roger de Piles au dix-huitième siècle est attestée par le fait que ses essais furent réédités et traduits en anglais. Cf. notamment: Œuvres diverses de M. de Piles (Amsterdam et Leipzig: Arkstée et Merkus; et Paris: Charles-Antoine Jombert, 1767), 5 vols. Pour une bibliographie et un “état présent” des études sur de Piles, voir Bernard Teyssèdre, L'Histoire de l'art vue du grand siècle: Recherches sur “L'abrégé de la vie des peintres,” par Roger de Piles (1699) et ses sources (Paris: Julliard, 1964).

Note 10 in page 447 Pour une étude systématique de l'attitude critique à l'égard de Rembrandt de 1630 a 1730, voir Seymour Slive, Rembrandt and His Critics (La Haye: Martinus Nijhoff, 19S3). Voir aussi Gita May, “Diderot devant la magie de Rembrandt,” PMLA, LXXIV (1959), 387–397.

Note 11 in page 447 Voir Jacques Proust, “Diderot et la physiognomonie,” p. 320.

Note 12 in page 448 “L'Initiation artistique de Diderot,” p. 230.

Note 13 in page 448 Voir notamment les Pensées détachées sur la peinture (A-T., xii, 112; V., p. 811). Il a aussi lu la traduction française par Roger de Piles du poème latin sur la peinture de Dufresnoy, comme l'atteste le registre de prêt de la bibliothèque du Roi (emprunt du 14 nov. 1747, d'après Jacques Proust, “L'Initiation . . ., ” p. 227 et n. 10). Voir aussi le compte rendu de Diderot du poème de Le Mierre sur la peinture (A-T., xiii, 78).

Note 14 in page 448 Voir notamment Elizabeth G. Holt, A Documentary History of Art (Garden City, ?. Y.: Doubleday & Co., Inc., 1958), ii, 176–187.

Note 15 in page 449 Histoire de la langue française, p. 702. André Fontaine, dans ses Doctrines d'art en France, fait également remarquer : “Il a été le premier en date des écrivains d'art proprement dits, un des premiers aussi par le talent” (p. 141).

Note 16 in page 450 Œuvres diverses de M. de Piles, v, 215. Toutes les citations des ouvrages de de Piles sont faites d'après l'édition 1767, en cinq volumes (cf. sup., n. 9), à l'exception de VAbrégé de la vie des peintres, du Dialogue sur le coloris et du Cours de peinture par principes, dont nous avons pu nous procurer les éditions originales (voir sup., n. 9).

Note 17 in page 450 Œuvres diverses, iv, 152.

Note 18 in page 450 Ibid., v, 315.

Note 19 in page 450 Pour une analyse et des exemples de cette terminologie musicale, voir mon Diderot et Baudelaire, critiques d'art, pp. 100–105.

Note 20 in page 450 Œuvres diverses, iv, 156.

Note 21 in page 450 Abrégé, p. 435. Seymour Slive, dans son Rembrandt and His Critics, démontre que de Piles avait trouvé cette anecdote dans la biographie de Rembrandt que Joachim von Sandrart publia en 1675 (p. 209).

Note 22 in page 450 Abrégé, p. 434.

Note 23 in page 451 C'est dans son projet de dictionnaire des beaux-arts, Noms de peintres et leur genre, demeuré en grande partie inédit, que se trouvent énumérés ces sujets qui s'accommodent au style de Rembrandt (sous le nom de Guillaume Poorter). Voir Franco Venturi, “Fragments inédits d'un projet de dictionnaire des peintres,” Hippocrale (juin 1938), pp. 324–327, et Herbert Dieckmann, Inventaire du fonds Vandeul (Genève: Droz, 1951), pp. 48–49. Le texte intégral de cet ouvrage laissé à l‘état d‘ébauche sera publié dans l'Edition Nationale des Œuvres de Diderot en cours de préparation.

Note 24 in page 451 Abrégé, p. 438.

Note 25 in page 451 Ibid., p. 436.

Note 26 in page 451 Réflexions sur la peinture (Leipzig: Fritsch, 1775), i, 100: “Que l'artiste imitateur pense comme Léocharès et qu'il peigne comme Rembrandt.” Pour Diderot et Hagedorn, voir sup., ii. 7.

Note 27 in page 451 Abrégé, p. 434.

Note 28 in page 451 Ibid., p. 257. Jaucourt, dans l'article “Peinture” de VEncyclopédie, fait la même observation démarquée de l'A brégé.

Note 29 in page 452 Abrégé, p. 70.

Note 30 in page 452 Voir sup., ii. 28. Pour une utile mise au point sur l'attitude des Encyclopédistes à l'égard des beaux-arts, voir Mario Roques, “L'Art et l'Encyclopédie,” Annales de l'Université de Paris, numéro spécial à l'occasion du 2e centenaire de l'Encyclopédie (oct. 1952), pp. 91–109.

Note 31 in page 453 Cours de peinture, p. 63.

Note 32 in page 453 Ibid., p. 100.

Note 33 in page 453 Voir Jacques Proust, “L'Initiation artistique de Diderot,” pp. 227–229 et n. 10.

Note 34 in page 453 Cours de peinture, p. 261.

Note 35 in page 453 Ibid.

Note 36 in page 454 Dialogue sur le coloris, p. 8.

Note 37 in page 454 Œuvres diverses, iv, 160.

Note 38 in page 454 Cours de peinture, p. 17.

Note 39 in page 454 Voir sup., ii. 9.

Note 40 in page 455 Cours de peinture, p. 119.