Parmi les Quatre conventions conclues à Genève en 1958, la Convention sur la pêche et la conservation des ressources biologiques de la haute mer reçut le moins de ratifications. Le Canada n'etait pas étranger à l'insatisfaction ressenti par de nombreux gouvernements envers cette convention; tout en refusant de ratifier cette convention le Canada chercha d'autres moyens plus efficaces pour réglementer les pêcheries au large de ces côtes. Sur la côte est le moyen principal fut la convention internationale sur les pêcheries de l'atlantique du nord ouest, tel que modifiée, et sur la côte ouest la convention sur les pêcheries en haute mer de l'ocean pacifique du nord et de nombreux accords bilatéraux surtout avec les Etats-Unis. Bien que modifiés à de nombreuses reprises, par des protocoles subséquents, ces accords et surtout les accords multilatéraux, se sont avérés inefficaces pour proteger les intérêts vitaux des communautés côtières canadiennes vivant de la pêche ou pour empêcher une surexploitation des stocks de poissons, à cause du nombre toujours croissant des navires de pêche étrangers et de l'insuffisance des mesures de protection et de police des pêcheries. En 1964 le parlement canadien adopta la loi sur la mer territorial et les zones de pêche créant une mer territoriale de trois milles et une zone de pêche de neuf milles au delà de la mer territoriale. En 1970 le parlement canadien amenda cette loi afin d'étendre la mer territoriale à douze milles et afin de permettre le gouvernement canadien de créer des zones de pêche au delà de la mer territoriale. Par voie de règlement, le gouvernement canadien créa des zones de pêche dans la baie de Fundy, le golfe St. Laurent, le détroit Hecate, l'entrée Dixon et le bassin Reine Charlotte. La loi sur la protection des pêcheries cotières fut également amendée en 1970 afin de mieux réglementer les pêcheries étrangères dans ces nouvelles zones de pêche. En 1971 et 1972 le gouvernement du Canada conclut une série d'accords avec la Norvège, l'U.R.S.S., la Grande Bretagne, le Portugal, l'Espagne et la France prévoyant le retrait progressif des navires de pêche de ces pays des nouvelles zones de pêche canadiennes.