Cinq mille larves de poisson-spatule Polyodon spathula agéesde 3–4 jours, en provenance du Missouri aux États-Unis, ontété introduites dans l’ex-URSS, en 1974 dans le cadre des accords decoopération scientifique entre les deux pays. Cette première tentativen’a été que partiellement réussie ; seuls quelquessurvivants ont atteint 600–900 g après 2 ans puis lamaturité sexuelle et se sont reproduits en 1984 et 1986. L’élevagede cette espèce étant apparu possible, de nouvelles introductions ont eulieu, l’une en 1976, qui fut sans succès et une autre en 1977,réparties dans deux écloseries (Goreachi Cluch et Krasnodar-Ikreanoe). En1978, une centaine des spécimens de Goreachi Cluch ont étéexportés en Moldavie et élevés en polyculture dans plusieurspiscicultures où la reproduction de trois femelles a été obtenue en1988 et 1989. Des juvéniles issus de ces reproductions ont étéexportés en URSS (Ikreanoe) et en Roumanie et Hongrie. Par ailleurs, la stationde recherches de Nucet en Roumanie a importé des larves de poisson-spatule desÉtats-Unis en 1992, 1993 et 1994 (environ 2000 larves à chaqueintroduction). Dans ces différents pays, des recherches ont étéconduites sur cette espèce. Actuellement, la production commerciale adébuté en Russie et Moldavie pour la chair, et il a étémontré, dans le cadre d’un projet CE Copernicus, qu’il étaitpossible de produire du caviar. P. spathula peut venir en complément ouen substitution partielle de carpes, en polyculture et a une valeur commerciale plusélevée. Le problème est que la seconde générationprésente en Russie, Moldavie, Roumanie, et peut être en Hongrie, estdérivée d’un nombre limité de parents, avec des risques deperte de variabilité génétique.