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Littoral et intérieur de l'Inde

Published online by Cambridge University Press:  22 April 2010

J.C. Heesterman
Affiliation:
Leiden

Extract

L'Inde, on le sait, compte parmi les exemples de choix de ce qu'on appelle de nos jours le sous-développement. Le motif n'est pas récent. On le retrouve depuis le XVIIe siècle déjà dans les rapports et mémoires des Européens, employés des compagnies ou autres voyageurs. Tel ce directeur du comptoir hollandais à Surat qui s'indigne de l'inefficacité, de l'insouciance et de la corruption des autorités. Lors d'un incendie sérieux dans la ville aucun des notables ne fait quoique ce soit. D'ailleurs qu'est-ce qu'ils auraient pu faire en l'absence totale du matériel nécessaire? Pourtant Surat n'est pas un bled quelconque, mais une ville riche et importante. Plus grave encore, personne ne s'inquiete de ce que son ports'ensable progressivement à cause des alluvions apportées par la rivière. Non seulement personne ne s'en inquiète, mais on aggrave encore les choses en déchargeant le lest dans la rivière. En fin de compte notre témoin doute fort qu'aucune ville placée sous le régime des Mogols puisse durer pour longtemps). Est-ce le sous-développement pur et simple? Ou est-ce qu'il y a autre chose qui joue?

Type
Asia
Copyright
Copyright © Research Institute for History, Leiden University 1980

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References

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2) Cf. le rapport (‘Remonstrantie’) de Francisco Pelsaert in: Kolff, D.H.A.. Santen, H. W. van, De Geschriften van Francisco Pelsaert over Mughal India, La Haye, 1979, p. 287Google Scholar.

3) Ibidem, p. 307 et sq.

4) Pearson, M.N., Merchants and Rulers in Gujarat, Berkeley, 1976.Google Scholar

5) Heesterman, l. C., “Was there an Indian Reaction”, in: Wesseling, H.L., Expansion and Reaction, Leiden, 1978, pp. 4246.Google Scholar

6) Cf., p.e., Chaudhuri, K. N., “Town and Country in Mughal India”, Modern Asian Studies 12, 1 (1978), pp. 7796.CrossRefGoogle Scholar

7) Cf. M.N. Pearson, op. cit., p. 88.

8) Sur l'opposition entre ville maritime et arrière-pays, cf. Heers, J., “Rivalité ou collaboration de la terre et de l'eau?”, in: Les Grandes Voies Maritimes dans le monde, Paris, 1965, pp. 55, 62;Google ScholarBraudel, F., La Méditerranèe. …, 3e éd., Paris, 1976, I, p. 291 et sqGoogle Scholar.

9) Op. cit. (ci-dessus, n 2), p. 289.

10) Cf. Chaudhuri, K. N., “Treasure and Trade Balances: The E.I.C.'s Export Trade, 1660-1720”, Economic History Review 21 (1968), pp. 480502.Google Scholar

11) Furber, H., Rival Empires of Trade in the Orient, Minneapolis, 1976, ch. 6.Google Scholar

12) Pour le Deccan les rapports de C.W. Malet, premier rèsident commercial de l'E.I.C. à Poona depuis 1786, apportent des informations précieuses, cf. A.F.M. Abdul AH, “Commercial and Social Intercourse”, Bengal Past and Present 1929, pp. 19–34.

13) Cf. Richards, J. F., Mughal Administration in Golconda, Oxford, 1974, pp. 304 et sq., 316.Google Scholar

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15) Braudel, F., Civilisation materielle et capitalisme, Paris 1967, p. 406.Google Scholar