16 Intacte à quelques morceaux près, cettetête colossale a été rapprochée, dès le début du XIXe siècle, de la Niobé de Florence; puis, dans la première édition de sa Griechische Plastik, Overbeck a supposé qu'elle provenait des frontons du Parthénon et M. Froehner y aégalement reconnu une œuvre de l'école de Phidias (1868). Aujourd'hui, ou est généralement d'accord pour y voir une sculpture praxitélienne, analogue tant à l'Aphrodite de Cnide qu'à la Niobé. L'arrangement des cheveux est plus simple que dans l'Aphrodite de Cnide et le style est plus large que celui des répliques connues de cette statue. On ne s'étonne done pas que des archéologues informés aient pensé à Phidias. Peut-être pourrait-on tenir compte de leur impression en attribuant cette belle tête à l'un des prédécesseurs immédiats de Praxitèle, encore dominé par la grande tradition de l'école attique du Ve siècle.
Il n'existe pas de répliques de l'Aphrodite du Louvre, mais on a signalé des têtes analogues de la déesse à Holkham Hall [Michaelis, Ancient Marbles in Great Britain; Holkham, No. 37 (avec planche)] et à Terracine. [Blandiere, Terracine, Pl. 3. Bouillon, , Musée, t. iii, Pl. 3, 7Google Scholar; Clarac, , Musée, 1096Google Scholar, 2793 c; Froehner, Notice No. 163; Stark, , Niobe, p. 234Google Scholar; Klein, , Praxiteles, p. 48Google Scholar et Fig. 68.]