Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
L'an dernier ce séminaire a été consacré à l'étude du récit johannique de la Passion. Les deux travaux principaux qui ont été présentés suivaient la méthode historico-critique, qui consiste essentiellement à rechercher la provenance des matériaux, leurs sources; concrètement il s'agissait surtout de préciser le rapport entre Jean et les synoptiques. Cette méthode s'identifie pratiquement à l'étude de l'histoire de la tradition et de la rédaction; elle est fondamentalement de type diachronique. Dans le séminaire de cette année, nous avons à examiner Jn. 20 et 21. Pour l'analyse du chapitre 20, qui nous a été confiée, la méthode suivie, comme nous l'annoncions déjà l'année dernière, sera nettement différente: nous voulons considérer ce chapitre comme une unité littéraire, et en faire une lecture synchronique. La conviction qui est à la base de cette approche, c'est que le texte est bien plus que l'agencement de matériaux préexistants: le tout est plus que la somme des parties. L'œuvre d'un grand auteur est une création nouvelle. Elle ‘réinvente ce qu'elle assimile, elle transfigure ce qu'elle accueille; sur le fond de la tradition qui la porte et la féconde, elle ouvre un avenir inédit’. En proposant une lecture synchronique du texte de Jean, nous voulons done chercher ‘le principe d'unité dynamique qui en constitue la cohérence interne’, autrement dit, sa finalité propre. C'est dans ce principe interne d'unité, et non dans la multiplicité des matériaux assemblés, que nous réussirons à trouver la vérité du texte.
[1] En attendant la publication des travaux présentés au séminaire de 1981, indiquons les études antérieures de ces deux auteurs sur le récit johannique de la Passion: Dauer, A., Die Passionsgeschichte im Johannesevangelium. Eine traditionsgeschichtliche und theologische Untersuchung zu Joh. 18, 1–19, 30 (SANT, 30) (München, 1972)Google Scholar; Sabbe, M., The Arrest of Jesus in Jn 18,1–11 and its Relation to the Synoptic Gospels. A Critical Evaluation of A. Dauer's Hypothesis, dans: de Jonge, M. (éd.), L'Evangile de Jean. Sources, rédaction, théologie (Bibl. ETL, 44) (Gembloux/Leuven, 1977), pp. 203–34.Google Scholar
[2] Léonard, A., Pensées des hommes et foi en Jésus-Christ. Pour un discernement intellectuel Chrétien (‘Le Sycomore’) (Paris/Namur, 1980), p. 155.Google Scholar
[3] Nous empruntons œtte formule à un commentaire récent du IIIe évangile: Ph. Bossuyt et Radermakers, J., Jésus, Parole de la Grâce selon saint Luc, II (Bruxelles, 1981), p. 24.Google Scholar
[4] Mollat, D., La foi pascale selon le chapitre 20 de l'évangile de saint Jean (Essai de théologie johannique), dans: Dhanis, E. (éd.), Resurrexit. Actes du symposium international sur la Résurrection de Jésus (Rome, 1970) (Libreria Vaticana, 1974), pp. 316–39Google Scholar; Dupont, L., Lash, Chr., Levesque, G., ‘Recherche sur la structure de Jean 20’, Bib 54 (1973), pp. 482–98.Google Scholar Aucun de ces deux travaux n'est mentionné par Schnackenburg, R. (Das Johannesevangelium III, 1975, pp. 353–405)Google Scholar; le commentaire posthume de E. Haenchen (1980), dans sa bibliographie (p. 567), signale uniquement le deuxième, mais d'une manière fautive (J. Dupont [!], au lieu de L. Dupont, Chr. Lash et G. Levesque); il n'en tient d'ailleurs aucun compte. Cf. aussi Ghiberti, G., I racconti pasquali del capitolo 20 di Giovanni confrontati con le altre tradizioni neotestamentarie (Studi biblici, 19) (Brescia, 1972).Google Scholar
[5] Ghiberti, G., op. cit., p. 45Google Scholar: ‘In tutto il complesso si è visto un motivo dominante: il processo verso la fede’; cf. aussi p. 31.
[6] Pour tout ceci, cf. l'ouvrage excellent de Traets, C., Voir Jésus et le Père en lui selon l'évangile de saint Jean (Anal. Greg., 159) (Roma, 1967)Google Scholar; Ghiberti, G., op. cit., p. 36Google Scholar: ‘É innegabile un movimento ascensionale nell'uso di questi verbi, che non permette di ritenere la loro scelta come occasionale.’
[7] Cf. Dupont, L., etc., art. cit. (n. 4), p. 487Google Scholar: ‘Les verbes grecs pour “voir” diffèrent. On peut soutenir qu'en grec tardif βλέπειν ou θεωρεīν remplacent ὁρᾱν au présent et à l'imparfait. On remarque toutefois que les temps passés d'ὁρᾱν sont réservés dans ce texte pour le contact direct avec le Christ et pour la vision de foi.’
[8] Traets, C., op. cit., p. 83.Google Scholar
[9[ Mollat, D., art. cit., p. 317.Google Scholar
[10] Art. cit., ibid.
[11] Ce n'est que pour le temps à venir que reparaissent les deux aoristes, mais à la forme participiale: οὶ µὴ ιδόντες καὶ πιστεύσαντες.
[12] Art. cit., p. 317.Google Scholar
[13] Ibid. Le P. Mollat parle également du témoignage de l'Ecriture; il en est question en 20. 9, mais nous pensons que ce verset a une autre fonction.
[14] Schlatter, A., Der Evangelist Johannes (Stuttgart, 1960 3), p. 357.Google Scholar
[15] Mollat, D., art. cit., p. 319.Google Scholar
[16] Schnackenburg, R., III, p. 368, écrit: ‘Nach dem Kontext (kommt er) ohne Zweifel zu dem vollen Glauben an die Auferstehung Jesu; jegliche Abschwächung (im Hinblick auf V 9) verbietet sich.’ Pourquoi? Expliquer ce verset 9 par la différence des sources (p. 369) ne résout pas le problème au niveau du texte de Jean.Google Scholar
[17] Augustin, S., In Joannis Evang., 120, 9Google Scholar: ‘Quid ergo vidit? quid credidit’ Vidit scilicet inane monumentum, et credidit quod dixerat mulier, eum de monumento esse sublatum’ (PL, 35, 1957); voir encore Serm. 244,1; 245,1; 246,1–2 (PL, 38, 1147–48, 1151, 1153–54); de même Théophylacte (PG, 124, 292), Rupert de Deutz (PL, 169, 802), Bruno de Segni (PL, 165, 592), la Glossa interlinearis, saint Thomas (première opinion); chez les modernes: Oepke, von Dobschütz, Nauck (cf. Brown).
[18] Cf. l'article de Biblica (n. 4), p. 487.Google Scholar Les trois conditions que nous venons d'indiquer sont suggérées par l'évangéliste lui-même: voir 20. 9 (οὐδέπω), 20, 22.
[19] Voir Th. de Kruijf, C., ‘“Hold the Faith” or “Come to believe”? A note on John 20, 31’, Bijdragen 36 (1975), pp. 439–49.Google Scholar
[20] Westcott, B. F., The Gospel according to St. John (London, éd. de 1958), p. 290.Google Scholar
[21] Mollat, D., art. cit. (n. 4), p. 320.Google Scholar
[22] D'après les synoptiques, la visite au tombeau se fit à l'aube: ‘le premier jour de la semaine commençait à poindre’ (Mt. 28. 1); ‘le soleil se levait’ (Mc. 16. 2); ‘à la pointe de l'aurore’ (Lc. 24. 1).
[23] Sur ce point, on ne peut qu'être d'accord avec Neirynck, F., ‘Apêlthen pros heauton. Lc 24, 12 et Jn 20, 10’, ETL 54 (1978), pp. 104–18.Google Scholar Mais est-il vrai que ‘le sens de πρὸς ἑαντούς ne change pas sous l'influence de θαυάζων τὸ γεγονός de Lc’ (p. 108, n. 20)? Il cite à l'appui Chrysostome, qui, dans son commentaire de Jn, semble en effet dépendre de Lc. Mais il suffit de lire son texte pour voir qu'il donne ici à ‘rentrèrent chez eux’ un sens qui n'est pas simplement matériel: cette attitude des disciples, signe de leur foi fragile, est mise en contraste avec celle de Marie-Madeleine. Voir plus loin dans le texte; cf. aussi n. 33.
[24] Cf. Chrysostome (que nous citons un peu plus loin); voir aussi Rupert de Deutz, In Joan., XIV: ‘Ergo, inquit, quia “nondum sciebant Scripturas”, idcirco “abierunt ad semetipsos”’ (PL, 169, 802 D).
[25] Formule de Wolf(ius), J. C., citée par F. Neirynck, art. cit., p. 109Google Scholar; il l'entend cependanten un sens purement extérieur.
[26] Chrysostome, In Joan., 86, 1 (PG, 59, 467). Un peu plus loin, il explique: ‘Ils étaient encore dans une stupeur extrême (ἐν ἀκμαζούση … έκπλήξει). C'est pourquoi ils s'en retournèrent.’ Il y a probablement ici chez Chrysostome une réminiscence de Lc. 24.12 (θαυμάζων). Voir la note 23.
[27] Après avoir cité la phrase d'Augustin (‘Ad semetipsos, idest ubi habitabant, et unde ad monumentum cucurrerant’), saint Thomas commente: ‘Adhuc enim ex timore dispersi non simul manebant. Zach. c. XIII,7: Percutiam pastorem et dispergentur oves gregis …’ (Super evang. S. Joannis, ed. Cai, n° 2491); Bengel renvoie directement à Jn. 16. 32, où Jésus annonçait la dispersion des disciples.
[28] Cf. notre article ‘La parole de Jésus “Voici ta Mère” et l'accueil du Disciple (Jn 19,27b)’, Mar 36 (1974), pp. 1–39Google Scholar (voir pp. 29–30), avec la citation du commentaire d'Augustin:‘Ecce quomodo eum reliquerant, deserendo etiam ipsam fidem …’ (PL, 35,1901).
[29] Rupert de Deutz (loc. cit.) explique ‘abierunt ad semetipsos’ en ce sens qu'ils agissaient ‘suo (sensu)’ et non pas ‘Christi sensu’; mais quand ils auront compris l'Ecriture, ils s'élèveront ‘supra semetipsos’. Certes, on peut trouver que l'auteur se complaît trop dans un certain cliquetis verbal; mais l'idée qu'il exprime rend bien la nuance du texte de Jean. Rappelons ici que, pour saint Augustin, ‘vivere secundum seipsum’ est la caractéristique de la cité terrestre (De civitate Dei, XIV,1: PL, 41, 403).
[30] Contrairement à ce qu'écrit Schnackenburg, , III, p. 368Google Scholar: ‘In dem klaren und festen Glauben des geliebten Jüngers liegt die Pointe der Erzählung. Das wird auch durch 21,7 bestätigt…’ (C'est nous qui soulignons.) Comment peut-il accorder cette interprétation avec ce qu'il écrit quatre lignes plus haut, oùil disait très justement que ἐπίστενσεν est un ‘ingressiver Aorist’? A ce stade inchoatif, la foi du disciple n'a pas encore cet aspect de clarté et ce caractère inébranlable qu'elle prendra à partir des apparitions pascales.
[31] Mollat, D., art. cit., p. 321.Google Scholar
[32] Nous suivons ici l'intéressante suggestion de L. Dupont, Chr. Lash, Levesque, G., art. cit., p. 491.Google Scholar
[33] Plusieurs auteurs anciens avaient déjà souligné ce contraste, que remettent aujourd'hui en valeur les exégèses basées sur l'analyse structurale et sur la linguistique; cf. p. ex. Chrysostome: ‘Eux donc s'en allèrent, mais elle (ἐκείνη δέ) se tenait là près du même endroit’ (PG, 59, 467); saint Thomas (qui s'inspire de saint Augustin): ‘Discipulis recedentibus, infirmiorem sexum fortior et ferventior in eodem loco figebat affectus' (n° 2491).
[34] Art. cit. (n. 32), ibid.
[35] Ibid.
[36] Au sujet de ces mots ‘où on l'a mis’, qui reviennent trois fois (20. 2, 13, 15), cf. le commentaire de Chrysostome: ‘Que dis-tu? Ne sais-tu encore rien de la résurrection, toi qui t'imagines qu'on l'a déposé quelque part?’ (PG, 59,467).
[37] Art. cit., p. 492.Google Scholar
[38] Mollat, D., art. cit., p. 321Google Scholar: ‘Cette interrogation sur soi-même, cette remise de soi-même en question à laquelle Jésus invite Marie est une étape nécessaire dans l'itinéraire vers la foi.’
[39] Ambiguité, car il y a des manières très différentes de ‘chercher Jésus’; ironie aussi: apparemment la demande veut faire avouer à Marie qu'elle cherche un corps mort; mais elle est en réalité une invitation à ‘chercher’ le Christ glorieux. Cf. la Glossa ordinaria: ‘Quem quaeris? … Non quod dubitet quem requireret, sed quia ilia quem quaerit ignoret, non enim quaerit Christum, sed quem putat raptum’ (PL, 114, 423 A).
[40] C'est à cela que Brown, (II, p. 990)Google Scholar ramène toute la question; mais il n'a pas suffisamment observé que, dans les synoptiques, celui qui interroge, c'est l'ange (dans Mt.; dans Mc./Lc.: celui ou ceux qui lui correspondent);dans Jn. c'est Jésus;et le complément du verbe reste indètermine (τινα).
[41] Au sujet de ces deux versets, on pourra se référer à une thèse toute récente de McCaffrey, C., The Temple Theme in Jn 14, 2–3 (en cours d'impression).Google Scholar
[42] Le Guillou, M.-J., Celui qui vient d'ailleurs, l'Innocent (Paris, Cerf, 1971), p. 202.Google Scholar
[43] Cf. Chrysostome: ‘Les pensées de la femme n'étant pas assez élevées pour qu'elle admît la résurrection (du Sauveur) à la seule vue des linges, il faut quelque chose de plus: elle voit des anges vêtus de blanc (…), elle voit leurs faces resplendissantes (…), elle voit leur vêtement éclatant, elle entend leur voix réconfortante (…). Ces divers détails lui ouvraient en quelque-sorte la porte et la disposaient à la doctrine de la résurrection’ (PG, 59, 467–468).
[44] Loisy, A., Le quatrième évangile (Paris, 1903), p. 906Google Scholar; de même saint Thomas (n° 2506).
[45] Loisy, , Bultmann, , Mollat, , Brown, , Dupont, L. et al. ; pour Schnackenburg, cette scène de reconnaissance implique ‘Glauben an die Auferstehung Jesu’ (III, p. 375).Google Scholar Mais cette formule est ambiguë. Le seul fait que Jésus soit vivant devant Marie ne signifie pas nécessairement qu'il est ressuscité au sens plein du terme (cf. le cas de Lazare). D'après 1 Cor. 15. 42–49Google Scholar, la résurrection implique une profonde transformation des corps. Marie au contraire paraît supposer qu'elle a retrouvé Jésus tel qu'elle l'a toujours connu: ‘Marie se représente la résurrection de son Maître comme un simple retour à ce qui était auparavant’ (Mollat, D., art. cit., p. 322).Google Scholar
[46] L. Dupont, Chr. Lash, Levesque, G., art. cit., p. 492.Google Scholar
[47] Ibid.
[48] Pour cette traduction, voir Lagrange, Barrett et surtout Léon-Dufour, X., Etudes d'évangile (Paris, Seuil, 1965), p. 74.Google Scholar
[49] Mollat, D., art. cit., pp. 322–3.Google Scholar
[50] Traets, C., Voir Jésus (n. 6), p. 83.Google Scholar
[51] Dupont, L. et al. , art. cit., pp. 493–4.Google Scholar
[52] Mollat, D., art. cit., p. 325.Google Scholar
[53] Pour plus de développements, voir notre étude Parole et Esprit dans S. Jean, dans: de Jonge, M. (éd.), L'Evangile de Jean. Sources, rédaction, théologie (Gembloux/Leuven, 1977), p. 201 (cf. pp. 195–201).Google Scholar
[54] Art. cit., pp. 198–201.Google Scholar Voici l'essentiel de cette structure:
A ‘Paix soit à vous’ A′ ‘Paix soit à vous… (v. 19) (v. 21) je vous envoie…’
B ‘Il leur montra B′ ‘Il souffla sur eux…: (v. 20) ses mains et son côte’ (v. 22) Recevez l'Esprit Saint’
A“ ‘… les péchés, (v. 23) ils leur seront remis’
[55] Traets, C., Voir Jésus (n. 6), p. 82.Google Scholar Voir aussi sa note 48: ‘Par la fin du v. 18 “et qu'il lui a dit ces paroles” à savoir au sujet de la montée, le titre Kurios -qui précède immédiatement -semble défini par cette réalité de la montée.’ Cf. encore nn. 47 et 49.
[56] Mollat, D., art. cit., p. 326.Google Scholar L'auteur continue: ‘La communauté chrétienne primitive (…) avait conscience de dépendre dans son être du Crucifié-Ressuscité venu et apparu à ses disciples pour leur transmettre sa mission.’
[57] Dupont, L. et al. , art. cit. (n. 4), p. 491.Google Scholar
[58] Art. cit., p. 493 (les italiques sont de nous).Google Scholar
[59] Bultmann, , pp. 539–40Google Scholar; nous citons Mollat, D. (p. 328)Google Scholar, qui résume très heureusement cette position de Bultmann.
[60] Comparons cette interprétation avec celle de Schnackenburg, R., III, p. 391Google Scholar: ‘Es geht um das Glauben ohne zu sehen, um die späteren Gläubigen, die im Unterschied zu den ersten Jüngern keine Erscheinung des Auferstandenen mehr erfahren und gleichwohl glauben sollen.’ Mais dans cette présentation du sens théologique de l'épisode, il manque, croyons-nous, un élément essentiel: le rôle fondateur du témoignage apostolique (cf. 20. 25), qui aurait dû suffire à Thomas et qui restera pour tous les Chrétiens le fondement de leur foi.
[61] Mollat, D., art. cit., pp. 327–8.Google Scholar Cf. aussi Brown, R., II, p. 1045Google Scholar: ‘When they see Jesus, the disciples are to confess him as Lord (vs. 25); but Thomas is interested in probing the miraculous as such.’
[62] Mollat, D., art. cit., p. 328.Google Scholar
[63] Cf. Thomas, S., n° 2566Google Scholar: ‘Consequenter cum dicit Beati qui non viderunt et crediderunt, com-mendat facilitatem aliorum ad credendum et hoc specialiter ad nos pertinet.’
[64] Cf. Rupert de Deutz, in h.l.: ‘Ac si diceret: De multis signis quae fecit Jesus in conspectu discipulorum suorum, postquam resurrexit a mortuis, haec duo scripts sunt in libro hoc…’ (PL, 169, 815 A).
Sur le rapport entre les apparitions pascales et les signes, on consultera Feuillet, A., ‘Les christo-phanies pascales du quatrième évangile sont-elles des signes?’, NRT 97 (1975), pp. 577–92.Google Scholar
[65] Loisy, , p. 922Google Scholar: ‘Tout cela est “signe” pour lui, c'est-à-dire fait divin, réalité symbolique.’
[66] Mollat, D., art. cit., p. 338.Google Scholar
[67] Avec Vogels, Soden et le GNT, nous préférons ici la leçon πωτεύσητεà πωστεύητε. Voir à ce sujet l'article dèjà mentionnéde Th. C. de Kruijf (cf. n. 19). Il conclut en termes excellents:‘… the author (editor/evangelist) of the Fourth Gospel seems to be more concerned with the process of the tradition of the faith than with a simple distinction between believers and non-believers at a given moment’ (p. 448); cf. aussi la remarque très juste de Bultmann, p. 541: ‘Im Sinne des Evan-gelisten ist es dabei gleichgültig, ob die etwaigen Leser schon “Christen” sind oder nicht; denn der Glaube der “Christen” ist ja für ihn nicht eine ein für allemal vorhandene Überzeugung, sondern muss ständig seiner selbst aufs neue sicher werden und muss deshalb stets das Wort neu hören’ (les italiques sont de nous). C'est cet aspect dynamique de la foi que nous avons voulu rendre dans notre traduction un peu libre de πιστεύσητε (cf. de Kruijf, : ‘come to believe’).Google Scholar
[68] Sur ce thème, cf. notre ouvrage La vérité dans Saint Jean, I (Anal, bibl., 73) (Rome, 1977), ch. Il: ‘Témoigner pour la vérité’ (pp. 79–116, avec bibliographie), surtout pp. 80–8Google Scholar: ‘Le témoignage dans S. Jean’.
[69] Voir plus haut le tableau synoptique de p. 28.
[70] Dupont, L. et al. , art. cit., p. 488.Google Scholar
[71] Mollat, D., art. cit., p. 329 et 338Google Scholar; voir aussi pp. 335–6.
[72] Ibid., p. 337 (au cours de l'échange de vues).
[73] Traets, C., Voir Jésus (n. 6), pp. 165–97Google Scholar, surtout pp. 191–2 (c'est à ces deux pages que sont empruntées les citations qui suivent)
[74] Mollat, D., art. cit., p. 336.Google Scholar