What is it for a person to mean something by an utterance? Until recently, few philosophers have explicitly set themselves the task of answering this question. Of those who have, most have proposed answers which in one way or another analyze the act of meaning by appeal to the utterer's intentions.

On First view there seem to be many possible instances of knowers who lack knowledge of their knowledge. A self-deceiver seems capable of knowing his own faults without knowing that he knows them. A philosopher seems capable of knowing that there are physical objects around him without knowing that he has such knowledge. Deep-rooted insecurity seems capable of preventing a mathematician from knowing that he has just made a genuine discovery. A child seems capable of acquiring knowledge before acquiring the concept ‘knowledge’ and hence before being able to know that he knows.

Begging the question — roughly, positing in the premises what is to be proved in the conclusion — is a perplexing fallacy.1 Are not question-begging arguments valid? Yes, we may find ourselves saying, but they are fallacious despite their validity, owing to their inability to establish the truth of a conclusion which is not already known. But are not question-begging arguments sometimes effective in bringing an audience to an awareness of the truth of the conclusion ? How can a dialectical maneuver which is capable of effecting epistemic progress be a fallacy, an illegitimate maneuver? In such cases of success, we can reply, the audience was simply in need of some logical coaching — a question-begging argument is of its very nature ill-suited for producing new knowledge in someone who is being fully rational. But then are not all valid arguments question-begging, since the conclusions are at least implicitly contained in the premises in such a way that a fully rational individual can never augment his knowledge through such arguments? No, we may answer, only those valid arguments in which the proposition constituting the conclusion appears, whether distinguised or not, as a distinct premise are question-begging; if several premises go together to imply a conclusion, the argument does not beg the question, But why is it legitimate to posit premises which more-or-less implicitly contain the conclusion, while it is illegitimate to posit premises which more-or-less explicitly contain the conclusion ? Because, we are tempted to say, a question-begging argument is one in which what is to be proved in the conclusion is posited in the premises, and this positing must be more-or-less explicit in order for a fallacy to be committed!

Ce texte comporte deux parties. Une première partie, dans laquelle nous situerons le problème de la métaphore à la jonction de la sémantique structurale, dont nous rappellerons quelques distinctions et définitions essentielles, et de la poétique et de la rhétorique générales, qui, l'une et l'autre, se fondent sur l'instauration, dans le langage, d'un écart dont nous essayerons de déterminer la nature. Puis, dans une seconde partie, nous exposerons les conditions de possibilité, au plan de la sémantique, de l'apparition de la synecdoque, de la métonymie et, bien évidemment, de la métaphore, qu'il s'agisse de la métaphore de nom ou de la métaphore non nominale, c'est-à-dire de la métaphore de verbe, d'adjectif, d'adverbe, de préposition ou même de phrase.

Dans un compte rendu récent sur l'ouvrage de L. Paquet, Platon. La médiation du regard, paru dans Dialogue (XV, 1976, pp. 100–105), L. Brisson porte le jugement suivant sur les chapitres philosophiques de l'ouvrage: «Du point de vue philosophique, un relent de ce thomisme modernisé, pratiqué notamment par les membres du clergé catholique en France et au Québec entre 1900 et 1960, imprègne tout ce livre d'une façon occulte. Moins sensible, lorsqu'il s'agit de transposition chez A. Dies, cette orientation philosophique devient particulièrement insistante, lorsqu'il s'agit d'analogie chez P. Grenet. Or, P. Grenet et, de ce fait, L. Paquet ont tendance sinon à identifier, du moins à assimiler analogie et transposition. De ce fait, inconsciemment ou non, ils interprètent Platon à la lumière de Thomas d'Aquin».

Why don't animal talk? Wittgenstein was more than usually enigmatic on this question, in § 25 of the Philosophical Investigations:

It is sometimes said that animals do not talk because they lack the mental capacity. And this means: “They do not think, and that is why they do not talk.” But — they simply do not talk. Or to put it better: they do not use language — if we except the most primitive forms of language. — Commanding, questioning, recounting, chatting are as much a part of our natural history as walking, eating, drinking, playing.

Ne Fait Pas taire qui veut la philosophic à moins d'être sourd… Ou encore la philosophie est silencieuse qui ne parle plus à personne. On aurait bien du mal à faire renaÎtre la voix de ces philosophies de la science que Desanti n'a pas de peine ' étouffer dans son dernier ouvrage où sont recueillis quelques textes auparavant disséminés dans des revues ou encyclopédies.

Qui ignore encore Desanti? Ou plutôt, dans une œuvre discrète, finalement abondante quoique dispersée, parcimonieuse, parfois reniée par son auteur, qui ignore encore les Idéalités Mathématiques? La parution en 1968 de cette thèse mérite qu'on s'arrête à son statut culturel. Ce fut un événement; on en parla, on en parle, on y reconnaît le déploiement d'une démarche originale, la mise en ceuvre d'un vocabulaire nouveau, et pourtant peu nombreux sont ceux qui parlent le «desantien», qui sont disposés à prolonger, fût-ce en un autre lieu, des analyses astreignantes. Il faut l'avouer, la trame du livre a quelque chose d'ahurissant; le texte mathématique, livré dans sa pure technicité, s'y enchaîne et s'y croise avec un texte que, faute de mieux, le lecteur identifie comme philosophique, parce qu'y émergent de temps à autre des fragments d'énoncés auxquels quelque parenté voyante assigne une origine en ce lieu. Chacun veut y retrouver son bien: du premier texte, les philosophes se demandent à quoi peut servir une technicité dont ils croient savoir qu'elle n'a rien à dire, du second, les mathématiciens voient mal en quoi ils pourraient éclaircir ce qui à leurs yeux est parfaitement transparent. Nul pourtant ne met en doute la compétence de l'auteur. Tout tient à l'étrangeté du texte.