L'une des particularités de la proscription communaliste en Suisse par rapport à celle des autres pays, c'est d'être, pour une bien plus large part, issue des mouvements qui soulevèrent diverses villes de province. Cela signifie qu'elle n'a pas débuté au lendemain de la Semaine sanglante, mais bien avant déjà, au fur et à mesure qu'échouaient les différentes Communes provinciales. Le décalage chronologique entre l'insurrection parisienne et les mouvements qui agitèrent le reste du pays fit qu'au moment où celle-ci résistait encore victorieusement, toute une série de réfugiés de Lyon, du Creusot, de Marseille ou d'ailleurs se morfondaient à Genève, prêts à saisir la première occasion pour rentrer dans leur pays et y déclencher un nouveau soulèvement.