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Comment mieux valoriser notre activité en psychiatrie de liaison ?
- M. Saoud
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- Journal:
- European Psychiatry / Volume 29 / Issue S3 / November 2014
- Published online by Cambridge University Press:
- 17 April 2020, p. 586
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La cooccurrence des troubles somatiques et psychiatriques est très fréquente chez les patients admis à l’hôpital général. Il en découle des augmentations des risques de morbi-mortalité et des surcoûts liés à la complexité des soins [1]. Ces patients nécessitent des prises en charge multidisciplinaire ou le rôle du psychiatre de liaison-consultation joue un rôle important. Les effets bénéfiques de ces prises en charge a été démontré notamment en termes de durée moyenne de séjour. Cependant, ces études soulèvent beaucoup d’interrogation notamment concernant le critère principal d’évaluation. Ainsi par exemple certaines études, se sont intéressées au niveau de satisfaction des praticiens somaticiens et des patients ainsi qu’à leurs attentes. Ces difficultés découlent également du fait que les classifications psychiatriques usuelles (DSM et CIM) apparaissent souvent comme insuffisantes pour décrire les comorbidités psychiatriques chez les patients hospitalisés à l’hôpital général [2]. Certains groupes d’experts ont par conséquent proposé quelques catégories nosographiques plus proches de la réalité de la pratique de la psychiatrie de liaison [3]. Dans cette revue, seront abordés les éléments de valorisation de l’activité de psychiatrie de liaison. Ces éléments sont : le bien-être des patients, l’intégration des psychiatres dans les équipes multidisciplinaires et les aspects médico-économiques.
Une clinique sous influence ?
- P. Hum
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- Journal:
- European Psychiatry / Volume 30 / Issue S2 / November 2015
- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2020, pp. S64-S65
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- Article
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La clinique a évolué et cette évolution prend des formes variées. Citons par exemple la nouvelle place occupée aujourd’hui par les troubles de l’humeur et les addictions, les réflexions concernant une préférence pour une approche dimensionnelle (en remplacement d’une classification catégorielle), la transformation du vocabulaire psychiatrique ou bien encore l’intérêt porté aujourd’hui au suicide. Ces exemples montrent que des influences extrêmement différentes peuvent faire évoluer le regard du clinicien. Certes, le médecin tente de décrire les différentes pathologies et ce savoir prend appui sur une pratique clinique antérieure ainsi que sur le développement des connaissances (notamment épidémiologiques, sur les résultats issues des études cliniques). Cependant, d’autres facteurs participent aussi à cette évolution. Certains semblent résulter d’un choix effectué par la communauté des psychiatres (par exemple choisir entre une classification catégorielle ou dimensionnelle). En revanche, d’autres influences proviennent du champ social au sens large, notamment l’évolution du lien social, les nouvelles attentes ou exigences des patients, les manières dont se posent les questions de responsabilité, les changements de la législation concernant les pratiques de soin, sans oublier le rôle des acteurs économiques, publics et privés. Nous proposons donc, dans cette session, de rechercher, d’identifier et d’interroger les différentes forces qui poussent la nosographie à évoluer. Plusieurs questions se posent alors. Comment se décide si un signe clinique est pertinent ? Comment se construit un diagnostic ? Ces processus sont-ils différents en médecine et en psychiatrie ? Et surtout, parmi les influences qui font évoluer la clinique, quelles sont celles que l’on veut garder et celles dont on ne veut pas ? Quelles sont celles dont on ignore la réalité et la portée ? Quelles sont celles sur lesquelles le praticien peut-il espérer garder la maîtrise ?
Utilisation du DSM III en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
- M.F. Le Heuzey, O. Halfon, N. Crepin, P. Betolaud, M. Dugas
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- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 4 / Issue 1 / 1989
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 13-21
- Print publication:
- 1989
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- Article
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Le DSM III, qui est un système nosologique définissant des catégories diagnostiques psychiatriques, a été peu utilisé chez l’enfant et l’adolescent. En effet, les troubles psychiatriques de l’enfant ont longtemps été ignorés, leur abord étant essentiellement pédagogique. De plus, la définition du normal et du pathologique est difficile chez l’enfant, qui est un sujet en évolution. Le principe du DSM III chez l’enfant et l’adolescent est le même que chez l’adulte. Les diagnostics se retrouvent sur deux axes. Si le DSM III a une section séparée pour les diagnostics spécifiques à l’enfant et à l’adolescent, beaucoup d’enfants sont concernés par des diagnostics figurant a la partie adulte du DSM III, et réciproquement. Notre étude a porté sur 894 enfants et adolescents hospitalisés ou examinés en journée d’observation pendant 2 ans dans le Service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Hérold à Paris. Les diagnostics ont été portés en fonction des directives du DSM III au cours d’une cotation collective non aveugle, réalisée par les médecins seniors du service, réunis une fois par semaine. Nos 894 sujets se répartissent en 560 sujets de moins de 13 ans et 334 sujets de 13 ans ou plus. La population comporte 551 garçons et 343 filles. La prédominance masculine est nette pour les moins de 13 ans, alors qu’après 13 ans le nombre de garçons et de filles est équivalent. Un diagnostic DSM III soit sur l’axe I, soit sur l’axe II a été possible dans 97% des cas. Les diagnostics les plus représentés sur l’axe I chez les moins de 13 ans sont le retard mental et les troubles avec manifestations physiques, surtout chez les garçons; chez les plus de 13 ans, ce sont les troubles affectifs et les troubles de l’alimentation, surtout chez les filles. Sur l’axe II, il faut souligner la rareté des troubles de la personnalité, alors que les troubles spécifiques du développement sont nombreux, en particulier chez les moins de 13 ans. Sur l’axe III, environ 20% de notre population présente un problème physique intervenant dans sa pathologie psychiatrique. Sur l’axe IV, on constate qu’il n’y a pas de différence de sévérité de stress dans les 2 groupes d’âges considérés: en revanche, les filles ont des stress plus marqués que les garçons. Sur I axe V, les plus de 13 ans fonctionnent plus mal que les moins de 13 ans. Les résultats de notre étude confirment les autres études en ce qui concerne le sex ratio. En revanche, chez les moins de 13 ans, nous avons beaucoup plus porté de diagnostic de retard mental et de trouble global du développement qu’Anderson, par exemple, et nous constatons moins de troubles des conduites et de déficit de l’attention que dans d'autres études, américaines notamment. De plus, chez les plus de 13 ans, nous comptons beaucoup moins de schizophrènes que Strober. Cette discordance peut être expliquée par le fait que nous ne portons qu’avec grande précaution le diagnostic de schizophrénie chez un adolescent. L'utilisation du DSM III dans un service de pédo-psychiatrie oblige à un minimum de rigueur et de cohérence, permet de pouvoir entreprendre des études de recherche clinique comparable avec d’autres centres. Son principal défaut est le problème de la validité de certaines de ces catégories diagnostiques chez l’enfant et chez l’adolescent due à l’absence de toute référence technique. On peut se demander si le DSM III a actuellement le statut d’une nosographie.
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