10 results
AZURPSY – Schizophrénie et symptômes négatifs : de la physiopathologie aux innovations thérapeutiques
- F. Cyprien
-
- Journal:
- European Psychiatry / Volume 29 / Issue S3 / November 2014
- Published online by Cambridge University Press:
- 17 April 2020, pp. 560-561
-
- Article
-
- You have access Access
- HTML
- Export citation
-
L’association « AZUR Psy » regroupe des psychiatres investis dans la recherche et l’innovation en psychiatrie qui mènent des travaux en collaboration entre les hôpitaux de l’inter-région Sud. La schizophrénie est une des thématiques privilégiée de cette association, les symptômes négatifs et les troubles cognitifs étant des facteurs pronostics majeurs du fonctionnement quotidien des patients. Ces symptômes restent encore aujourd’hui peu accessibles aux stratégies thérapeutiques pharmacologiques. L’objet de cette session « Forum des associations » est de présenter des travaux récents et en cours qui s’attachent à mieux comprendre les symptômes négatifs et améliorer la prise en charge des patients par des innovations thérapeutiques. Le professeur Eric Fakra présentera une revue de la littérature sur la physiopathologie des symptômes négatifs et des dysrégulations émotionnelles chez les patients schizophrènes [1]. Les travaux récents des membres de l’association utilisant une approche intégrant la biologie moléculaire et l’imagerie fonctionnelle seront également exposés. Le docteur Bruno Giordana présentera une revue de la littérature sur les méthodes de remédiation cognitive actuellement disponibles [2]. Il présentera l’intérêt de développer un nouveau programme intégratif s’adressant à des patients déficitaires et hospitalisés au long cours. Le docteur Jérôme Attal présentera les techniques de neurostimulation (stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS), stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS), stimulation cérébrale profonde) qui font actuellement l’objet de plusieurs protocoles de recherche dans le champ des symptômes négatifs [3]. Ces techniques pourraient devenir de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les patients. Il exposera ainsi un projet de recherche en cours sur l’efficacité de la tDCS sur les symptômes négatifs dans la schizophrénie impliquant plusieurs membres de notre association. Enfin, cette session souhaite être l’occasion de présenter et de partager ce modèle de partenariat inter-régional original dans le champ de la recherche en psychiatrie et d’ouvrir notre association à de futures collaborations.
Le plaisir consommé : un vecteur de lutte contre les symptômes négatifs
- L. Lecardeur
-
- Journal:
- European Psychiatry / Volume 28 / Issue S2 / November 2013
- Published online by Cambridge University Press:
- 16 April 2020, p. 40
-
- Article
-
- You have access Access
- Export citation
-
La réduction de la motivation fait partie des symptômes les plus fréquents de la schizophrénie, ceci dès le premier épisode psychotique, ce qui semble suggérer que l’amotivation serait une composante intrinsèque de la pathologie [1,5]. Les déficits motivationnels et l’apathie pourraient induire, chez ces patients, des déficits hédoniques, un des symptômes négatifs centraux. Cependant, plusieurs auteurs 2,3 ont suggéré récemment que les patients souffrant de schizophrénie ne présenteraient pas de déficit hédonique de manière générale, puisqu’ils sont capables de ressentir le plaisir dans les activités (« plaisir consommé »). Leur difficulté se situerait plutôt dans l’aptitude à anticiper le plaisir qu’ils pourraient éprouver dans les activités (« plaisir anticipé »), diminuant ainsi leur motivation à s’y adonner [4]. Une des stratégies thérapeutiques pertinentes pour lutter contre ces symptômes, réfractaires aux traitements antipsychotiques actuellement disponibles, est de stimuler le plaisir consommé afin d’engager le patient dans des activités. Le challenge est de combiner les techniques cognitivo-comportementales et celles issues de l’entretien motivationnel. La première étape consiste à utiliser les techniques comportementales afin d’amener le patient à s’exposer à des expériences plaisantes et renforçantes. Cette étape est fondamentale puisque ces patients rapportent ressentir autant de plaisir que les sujets sains dans les activités de la vie quotidienne. En parallèle, l’entretien cognitif permettra au patient de développer une conscience du plaisir ressenti à travers l’identification des émotions, sensations physiques et pensées liées aux activités. Dans une seconde étape, l’entretien motivationnel réclamera que le patient se rappelle ses expériences plaisantes passées et de comparer ces dernières avec les activités de la vie quotidienne. Plus les activités ont été satisfaisantes et plus l’individu pourra se motiver à ré-expérimenter ces activités. Ces techniques placeront le patient dans un cercle vertueux permettant de diminuer son retrait, sa passivité et son inactivité.
Symptômes négatifs : quelle place aujourd’hui au sein de la clinique des pathologies schizophréniques ?
- P. Brazo
-
- Journal:
- European Psychiatry / Volume 28 / Issue S2 / November 2013
- Published online by Cambridge University Press:
- 16 April 2020, p. 40
-
- Article
-
- You have access Access
- Export citation
-
La symptomatologie négative est la dimension clinique sans doute la plus difficile à repérer. Les descriptions classiques, rationalisées grâce à l’élaboration des échelles d’évaluation telles que la SANS ou la PANSS, restent d’actualité. Des approches nouvelles émergent cependant. Ainsi, l’anhédonie pourrait être liée à un trouble de l’anticipation du plaisir à venir, peut-être en lien avec la difficulté à se remémorer les souvenirs plaisants. L’apathie acquiert un statut nettement distinct des autres symptômes négatifs ou de la dépression et sa compréhension se complexifie, intégrant trois composantes (émotionnelle, cognitive et d’auto-activation psychique) [2,4]. L’altération des stratégies de prise de décision est mise en lien avec la sévérité des symptômes négatifs. Leur hétérogénéité reste une question débattue. Des études renforcent la validité du syndrome déficitaire, qui identifie un sous-type distinct de schizophrénie caractérisé par des symptômes négatifs strictement définis par leur caractère primaire et stable [1]. À l’inverse, d’autres défendent une approche plus large comme les « symptômes négatifs persistants » incluant des symptômes négatifs secondaires ayant résisté aux traitements habituels des symptômes négatifs. Leur impact sur la qualité de l’évolution continue à être argumenté. Des auteurs confirment le lien entre aggravation ou diminution des symptômes négatifs d’une part, et majoration ou amélioration des troubles cognitifs, et ce, dès le premier épisode. D’autres soulignent une évolution psychopathologique et un fonctionnement global de moins bonne qualité chez les patients en premier épisode pour qui persiste au moins un symptôme négatif [3]. Les symptômes négatifs constituent donc un véritable pôle d’intérêt, tant pour les cliniciens que pour les chercheurs, comme en atteste le développement récent ou en cours d’instruments ciblés d’évaluation.
Echelle d’évaluation de la symptomatologie négative (SANS) échelle de déficit ou échelle de ralentissement? Une étude chez le déprimé
- O. Chambon, F. Poncet, J. Cottraux, L. Kiss, D. Milani
-
- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 4 / Issue 3 / 1989
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 159-162
- Print publication:
- 1989
-
- Article
- Export citation
-
A l’examen des items de l’échelle de ralentissement dépressif (ERD) de Widlocher et de ceux de l’échelle d’évaluation de la symptomatologie négative d’Andreasen (SANS), il apparaît une communauté symptomatologique entre syndrome déficitaire et ralentissement dépressif, ce qui a amené les auteurs á faire l’hypothése suivante: la note globale de la SANS peut être une mesure du ralentissement dépressif. Effectuée sur une population de 33 patients diagnostiqués épisode dépressif majeur, DSM III, cette étude a permis de montrer que la note globale de la SANS était corrélée a l’intensité du syndrome dépressif et que cette corrélation se faisait préférentiellement avec la composante ralentissement du syndrome dépressif (mesuré par l’ERD et par les items de l’échelle de mélancolie de Bech et Rafaelsen). Par ailleurs, la note globale de l’ERD était plus fortement corrélée a la SANS qu’aux autres échelles de dépression utilisées dans cette étude (échelle de dépression d’Hamilton á 26 items, échelle de dépression de Montgomery-Asberg). La note globale de la SANS pourrait donc être considerée comme une mesure du ralentissement dépressif.
Classification of neuroleptic drugs - lack of relationship to effect on negative symptoms in schizophrenia
- Svein G. Dahl
-
- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 2 / Issue 4 / 1987
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 289-294
- Print publication:
- 1987
-
- Article
- Export citation
-
There is both pharmacological and clinical support for a classification of the schizophrenic syndrome into negative and positive subtypes. For neuroleptics that act upon both types of symptoms, it appears that lower doses are required for treatment of negative than for positive symptoms. Successful drug treatment of negative symptoms may therefore depend upon the choice of a correct dosage for the individual patient. Due to variation in pharamacokinetic parameters, similar doses of a neuroleptic drug may result in different plasma levels in individual patients, especially after oral medication. Pharmacokinetic variations, if not under proper control, may easily disguise a concentration-dependent relationship, such as the effects of a neuroleptic drug upon negative and positive symptoms. In drug treatment of negative symptoms it may therefore be an advantage to individualize the doses as a function of plasma drug level measurements, when available. No general relationship has been demonstrated between the chemical properties or pharmacodynamics of neuroleptic drugs and their potential to act upon negative symptoms. Also, the drugs which have been demonstrated to have an “energizing” effect have widely different pharmacokinetic properties. A chemical or pharmacological classification of neuroleptics therefore does not seem to give any information about their possible efficacy in treating negative symptoms in schizophrenia.
The concept of negative symptoms: definition, specificity, and significance
- Nancy C. Andreasen
-
- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 2 / Issue 4 / 1987
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 240-249
- Print publication:
- 1987
-
- Article
- Export citation
-
Negative symptoms are sometimes assumed to be specific to schizophrenia, but in fact they are not. This paper examines the frequency of negative symptoms in schizophrenia, mania, and major depression and indicates that both positive and negative symptoms may occur in all three. Clinicians judge these disorders to be present, not by observing a single pathognomonic symptom or group of symptoms, but rather by a process of pattern recognition of the characteristic clustering of symptoms. In addition to being diagnostically nonspecific, negative symptoms can also be produced by a broad range of factors, including positive symptoms, depression, and neuroleptic drugs. Research attempting to determine whether negative symptoms are treatment-refractory or treatment-responsive must take these factors into account.
Multiple pharmacological mechanisms and clinical targets for neuroleptics: should a more operational classification be considered?
- Y. Lecrubier
-
- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 2 / Issue 4 / 1987
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 232-239
- Print publication:
- 1987
-
- Article
- Export citation
-
The disinhibitory effect has long been described as a therapeutic property of some neuroleptic drugs (NL) able to improve negative symptoms.
In pharmacology behavioral models indicate a functional facilitation of dopaminergic transmission. Moreover, a group of negative symptoms very similar to those improved by disinhibitory NL may be induced as a side effect by other NL. Therefore the syndrome improved by these few NL could be linked to functional hypodopaminergic modifications. The improvement of negative symptoms by these few NL is linked in the Animal and in Man to the administration of low doses. We propose that these drugs be called “energizing neuroleptics”. Recent clinical studies have answered various important questions concerning this effect:
• patients with predominant negative or positive symptomatology do need different dosages of these NL;
• the low doses of these energizing NL are more effective for the treatment of negative symptoms than low doses of other NL;
• the energizing effect is not specific for schizophrenic patients, but can be shown if a negative syndrome is present. A subgroup of dysthymic patients could present a relatively pure hypodopaminergic syndrome. Even if anhedonic, these patients are not really depressed; we propose to call them psychasthenic.
The energizing effect presents an original mecanism of action and a target “transnosological” syndrome. The corresponding group of NL should appear in the classifications alongside sedative and antihallucinatory (or antiflorid) NL.
Determinants for clinical activity of neuroleptic drugs: chemical substances, doses, assessment tools
- P. Boyer, A.J. Puech
-
- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 2 / Issue 4 / 1987
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 296-305
- Print publication:
- 1987
-
- Article
- Export citation
-
As emphasized by Lecrubier in 1980, the major finding of the last thirty years of classical neuroleptic use in schizophrenia is not that they are antischizophrenic or antipsychotic agents, but that they act on positive symptoms whatever the cause. There is now a widely accepted attribution of this kind of therapeutic property to the post-synaptic dopaminergic blockade induced by most of the neuroleptics when administered at high doses. On the other hand, during the last decade, various authors have reported clear evidence for a disinhibitory action of some neuroleptics when used at low doses. From a clinical point of view, the literature on the therapeutic action of low doses of neuroleptics seems quite controversial. In order to assess the exact determinants for clinical activity of neuroleptics (such as patient type, selected substances, administered doses) two series of independent controlled studies were conducted.
First series of studies: active drugs at low and high doses in schizophrenic patients
(Tables 1 to 6)
The first study was designed to assess the change of negative symptoms under low doses of neuroleptics. Sixty-two patients meeting the DSM III criteria of schizophrenia (subtypes: disorganized, catatonic or residual) were randomly assigned after a three-week washout period to six weeks’ treatment with either amisulpride (50 to 300 mg/day) or fluphenazine (2 to 12 mg/day), administered in keeping with a flexible dosage schedule. All patients had to meet the Andreasen criteria for negative symptoms (at least two of the following components had to be checked as present: anhedonia, alogia, affective flattening, avolition-apathy, attentional impairment). None of the patients presented one of the positive components to a marked degree: hallucinations, delusions, bizarre behavior, positive formal thought disorders. The evolution of symptomatology was assessed by means of the Brief Psychiatric Rating Scale (B.P.R.S.) and an ad hoc defective symptoms scale (D.S.A.S.), the sensitivity and reliability of which was previously tested in our department. The results show that the two groups (amisulpride versus fluphenazine) were initially highly comparable. Negative symptoms were severe, as evidenced by the D.S.A.S. scores, and by the presence of three items of the A6 criterion of the DSM III. The final global clinical assessment and the final D.S.A.S. scores both showed a significant improvement, with no statistically significant difference between the two treatments. Nevertheless, the scores of the “anergia” and “anxiety-depression” factors of the B.P.R.S. showed a significantly greater improvement in the amisulpride group.
The second study, complementary to the first, aimed to check the efficacy of high doses of amisulpride on the productive symptoms of schizophrenia. In this case, only the B.P.R.S. was used due to the good correlation of this scale with the global severity of the positive symptomatology. After three weeks of treatment, consisting either of amisulpride at a high, flexible dosage (800 to 1200 mg/day) or of haloperidol (20 to 30 mg/day), each of the two groups of twenty patients showed a significant improvement. In particular, the “thought disorders” factor of the B.P.R.S. (which unfortunately does not correspond exactly to the “formal thought disorder” component of the Andreasen positive symptoms scale - S.A.P.S.) was greatly improved in both groups. Evolution of the other symptoms was however identical in the two groups.
Second series of studies: active drugs versus placebo in schizophrenia
(Figures 1 to 6)
As we know, dopaminergic blocking agents are able to induce negative symptomatology. Consequently, to separate the secondary syndrome from the true deficit, a longer washout period than that previously described has to be imposed. On the other hand, the longitudinal course of schizophrenia must be taken into account for correct interpretation of changes in symptomatology; for example, patients with negative symptoms may abruptly present productive episodes, in particular during the neuroleptic withdrawal period. For optimal control of these two variables (natural history of the disease, the blunting effect of neuroleptics), 90 patients presenting either or both subtypes of schizophrenia were selected and included in a two-step, double-blind, controlled study. Patients with negative symptoms underwent a six-week washout period, after which they were treated either with low doses of amisulpride (100 or 300 mg/day) or a placebo. Patients with initial positive symptoms received mandatory high doses of amisulpride. According to the protocol, negative patients presenting productive symptoms during the washout period were to be systematically assigned to the highdose group. First results concerning 38 patients with a predominant negative symptomatology are presented here. A very clear improvement can be shown both for the SANS global mean score and for the sum of global ratings in the groups treated with low doses of amisulpride compared to the placebo group. The scores of the alogia, blunted affect and attentional impairment subscales decrease dramatically as well with the active drug.
Schizophrénie : La prescription des neuroleptiques antiproductifs et antidéficitaires en France
- Y. Lecrubier
-
- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 1 / Issue 2 / 1986
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 139-149
- Print publication:
- 1986
-
- Article
- Export citation
-
Le concept de neuroleptique déshinibiteur est utilisé par les psychiatres français depuis environ 20 ans. Cet effet suppose l’existence d’une efficacité thérapeutique portant sur la symptomatologie déficitaire des schizophrènes. Tous les neuroleptiques ne présentent pas cette propriété, de plus,en accord avec les travaux pharmacologiques, il semble que l’existence de cette propriété soit liée à l’emploi de faibles posologies. Lorsqu’on augmente les doses, leur profil devient identique à celui des neuroleptiques classiques. On a de plus montré en pharmacologie que ces neuroleptiques originaux facilitent à faible dose le fonctionnement de certains systèmes dopaminergiques.
Par ailleurs, l’observation clinique suggère que les syndromes productifs et déficitaires sont non seulement différents mais s’opposent sur de nombreux points. Les stimulants dopaminergiques (amphétamine) sont capables d’induire des syndromes productifs, ce type de pathologie est améliorée par les bloqueurs dopaminergiques (Neuroleptiques classiques). On oublie souvent que les bloqueurs dopaminergiques sont capables d’induire un syndrome de type déficitaire et que ce type de pathologie semble bénéficier d’une facilitation du fonctionnement dopaminergique (Neuroleptiques antidéficitaires faibles doses, Dopa) (tableau 1). Nous avons donc fonnulé l’hypothèse que deux types d’anomalies du fonctionnement dopaminergique en partie opposés étaient à l’origine des deux types de symptomatologies. La dopamine constituerait donc un élément modulant (sans l’expliquer) de la symptomatologie schizophrénique. Pour souligner cette dimension symptomatique nous avons proposé d’appeler les deux groupes de neuroleptiques antiproductifs et antidéficitaires plutôt qu’antipsychotiques et désinhibiteurs.
Un certain nombre d’études thérapeutiques semblent confirmer la réalité de l’effet antidéficitaire. La plupart de ces produits étant commercialisés depuis plus de dix ans en France, nous avons voulu vérifier si cette longue expérience retrouvait au niveau de la pratique les caractéristiques de l’effet antidéficitaire prenant en compte simultanément le type de malade, le choix d’une sous-classe de neuroleptiques et un type de posologie. Cent psychiatres ont décrit leur opinion sur l’utilité ou pas de huit neuroleptiques en fonction de l’indication. Les syndromes productifs (paranoïdes et mixtes aigus) sont traités par des substances sédatives (lévomépromazine, cyamémazine), antiproductives (chlorpromazine, halopéridol, fluphénazine) ou des doses élevées de neuroleptiques antidéficitaires (pipotiazine). Les syndromes déficitaires aigus ou chroniques sont traités par les produits antidéficitaires (pipotiazine, pimozide, sulpiride). L’utilité des substances antiproductives lorsqu’un syndrome déficitaire est présent est niée par la majorité des prescripteurs (tableau 2). Les posologies proposées sont classiques pour les syndromes productifs. Les posologies proposées dans le traitement des syndromes déficitaires par les substances antidéficitaires sont quatre à cinq fois plus faibles que celles proposées pour les mêmes substances comme traitement antiproductif (tableau 3). Les schizophrénies paranoïdes et mixtes stabilisées sont traitées selon deux stratégies dont les posologies se chevauchent très peu : soit posologie antiproductive la plus faible possible, soit posologie antidéficitaire environ deux fois plus faible (figure 1).
En pratique, ces résultats semblent montrer qu’en cas de syndrome déficitaire, aigu, chronique ou survenant chez des malades antérieurement paranoïdes ou mixtes, le choix d’une faible posologie de certains neuroleptiques est une habitude thérapeutique qui persiste à long terme en France.
Evaluation of positive and negative symptoms in schizophrenia
- Nancy C. Andreasen, William M. Grove
-
- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 1 / Issue 2 / 1986
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 108-122
- Print publication:
- 1986
-
- Article
- Export citation
-
Most investigators concur that schizophrenia is probably a heterogeneous group of disorders that share the common features of psychotic symptoms, partial response to neuroleptics, and a relatively poor outcome. The subdivision of schizophrenia into two subtypes, positive versus negative, has achieved wide acceptance throughout the world during recent years. This distinction has heuristic and theoretical appeal because it unites phenomenology, pathophysiology, and etiology into a single comprehensive hypothesis.
In spite of its wide appeal, the distinction has a number of problems. These include the failure to distinguish between symptom syndromes and diseases; failure to deal with the mixed patient; failure to take longitudinal course into account; and failure to address conceptually and methodologically the distinction between positive and negative symptoms.
This paper focuses primarily on the conceptual basis for two instruments designed to measure positive and negative symptoms, the Scale for the Assessment of Negative Symptoms (SANS) and the Scale for the Assessment of Positive Symptoms (SAPS), originally described in 1982. Since their description, these scales have been used in a variety of other centers. These scales are based on the hypothesis that negative symptoms represent a deficit or diminution in normal psychological functions wliile positive symptoms represent an excess or distortion of normal functions. Reliability data are now available from Italy, Spain, and Japan which suggest that these scales can be used reliably in cultural settings outside the United States. The results of these studies are summarized in this paper. In addition, a replication study involving a new sample of 117 schizophrenics collected at the University of Iowa is described. In this second study of the SANS and SAPS, internal consistency is found to be quite high in the SANS. Thus negative symptoms appear to be more internally correlated with one another than are positive symptoms. The implications of this result are discussed. A principal components analysis is used to explore the relationship between positive and negative symptoms. While the study reported in 1982 suggested that positive and negative symptoms are negatively correlated, in the present study they appear to be uncorrelated. Overall, the results suggest that the SANS and SAPS are useful comprehensive instruments for the evaluation of positive and negative symptoms. The relationship between these symptoms and external validators such as cognitive functioning or CT scan abnormalities will be reported in a subsequent investigation.