Introduction. Depuis quelques années, le séchage des fruits et légumes àpetite échelle connait un regain d’intérêt au Cameroun, que ce soit pour la vente localeou pour celle d’exportation. Or, les transformateurs qui pratiquent cette activité ne sontpas satisfaits des séchoirs qu’ils utilisent. Matériel et méthodes. Dans cecontexte, nous avons réalisé une enquête de type semi ouvert auprès d’une cinquantained’unités de séchage installées dans les zones de Douala et de Yaoundé (Cameroun) afin demieux identifier les difficultés qu’elles rencontrent. Les informations obtenues au coursde cette enquête ont été codifiées pour faciliter leur exploitation informatique. Nousn’avons conservé dans l’échantillon constitué que les entreprises travaillant à petiteéchelle (70 % de l’échantillon initial), c’est-à-dire traitant moins de 500 kg de produitsfrais par cycle de séchage. Résultats. L’analyse des résultats a montré queprès de 45 % des unités étudiées ne possédaient pas de séchoir et que 70 % des séchoirsrecensés dans les unités qui en étaient équipées étaient des séchoirs à gaz. Dansl’ensemble, près de 92 % de ces séchoirs sont des séchoirs à convection naturelle. Lemodèle de séchoir connu est le modèle Atesta importé du Burkina Faso dont des variantessont fabriquées localement. Il s’avère que ce modèle ne répond que partiellement auxbesoins des utilisateurs et que les transformateurs locaux abandonnent de plus en plus cesséchoirs. Conclusion. L’état de lieux des activités de séchage à petiteéchelle des fruits et légumes dans le sud du Cameroun a fait apparaître que, malgré lesdifférentes offres disponibles localement, le besoin en dispositifs de séchage répondantmieux aux attentes des utilisateurs reste très important. Ce besoin se traduit par unevolonté d’acquérir des séchoirs présentant la capacité de traiter plus de 80 kg deproduits frais durant un cycle de séchage de 10 h, et équipés d’un système de ventilationet de régulation des paramètres de séchage.